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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 18:17

Avant de commencer, je vous souhaite à tous une excellente année 2013 en avance. Que tous vos vœux les plus fous se réalisent. Après tout, on est déjà passés au travers de la fin du monde, alors !

PikePeut-être vous attendiez vous à un suspense insoutenable, pour que je vous dévoile le titre du chouchou du mois de décembre 2012 ? Eh bien, non ! Je vais vous le dire tout de suite ! Il s’agit de Pike de Benjamin Withmer, publié aux éditions Gallmeister.


Et comme il s’agit de mon dernier billet de l’année, c’est l’occasion de revenir sur cette année 2012, formidable en terme de lectures et de découvertes. Une année avec 7 coups de cœur, ça se fête ! Alors, pour mettre un peu d’humour et pour rappeler les bons souvenirs, voici un petit exercice de distribution de palmes :


Monsieur le commandantPalme spéciale du jury (c’est moi !) : Monsieur le commandant de Romain Slocombe (NIL éditions) et Le diable tout le temps de Donald Ray Pollock (Albin Michel)

Palme de la constance parfaite : Au lieu-dit Noir-Etang de Thomas H. Cook (Seuil Policiers)

Palme du plus sportif : Balancé dans les cordes de Jérémie Guez (La Tengo)

Palme de la téléréalité : Trash circus de Joseph Incardona (Parigramme)

Palme de l’ambiance subtile : Une femme seule de Marie Vindy (Fayard noir)

Palme du nombre de pilules avalées en une minute : Toxic Blues de Ken Bruen (Folio Policier)

Palme de l’adolescence : La fin de l’innocence de Megan Abbott (Jean Claude Lattès)

Palme de la chute finale : L'apparence de la chair de Gilles Caillot

Diable tout le tempsPalme de la tendresse : Le crépuscule des gueux de Hervé Sard

Palme du canard : La petite fêlée aux allumettes de Nadine Monfils

Palme de l’amitié : Anges déchus de Gunnar Staalesen

Palme sud-américaine : Mapuche de Caryl Ferey

Palme nord-africaine : Les violents de l'automne de Philippe Georget

Palme spéciale tontons flingueurs : Les particules et les menteurs de Samuel Sutra

Palme noire : Un petit jouet mécanique de Marie Neuser

Palme spéciale Margaret Thatcher : Sale temps pour le pays de Michael Mention

Palme spéciale Petite Souris : Le monde à l'endroit de Ron Rash

Afin d’en terminer une bonne fois pour toutes avec l’année 2012, je vous remercie de passer par ici, de laisser des commentaires, de partager vos avis. 2013 promet d’être chargée aussi, en terme d’attentes de lectures et de découvertes, alors à très bientôt. Bonne année à tous, et n’oubliez pas : lisez !

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 18:27

Confidentielles-2012.jpgLe meilleur polar et le meilleur roman ont été désignés par le site Confidentielles.com parmi une liste de présélectionnés. Les gagnants sont Les cendres froides de Valentin Musso (Points) et Grâce de Delphine Bertholon (Jean Claude Lattès). Ceci me donne l’occasion de vous rappeler mes différents avis pour le prix du meilleur roman, pour lequel j’ai eu la chance de participer :

 

Mon préféré :

Juste avant de Fanny Saintenoy : Un roman qui m’a beaucoup touché et que j’aimerais bien voir primé tant l’histoire et la plume sont superbes. http://black-novel.over-blog.com/article-juste-avant-de-fanny-saintenoy-flammarion-et-la-petite-de-michele-halberstedt-albin-michel-109724025.html

 

Les romans dont je garderai un excellent souvenir :

logo confi aime ce blogAu pays des kangourous de Gilles Paris : Un très bon roman, très original. Difficile de ne pas fondre devant Simon, ce petit de 9ans qui voit le monde des adultes avec ses yeux d’enfant. Le lien vers mon billet : http://black-novel.over-blog.com/article-vous-prendrez-bien-une-tasse-de-the-de-claude-keller-plon-et-au-pays-des-kangourous-de-gilles-p-109880731.html

Une femme seule  de Marie Vindy : Ambiance et mystères, alliés à un style simple et une intrigue passionnante. Marie Vindy a franchi un pas. Coup de cœur Black Novel ici : http://black-novel.over-blog.com/article-une-femme-seule-de-marie-vindy-fayard-noir-102908922.html

Grâce  de Delphine Bertholon : Un livre parfaitement maitrisé autant dans le style que dans l’intrigue. Tout se met en place petit à petit. Un roman à situer entre Megan Abbott et Thomas H .Cook, c’est dire ! http://black-novel.over-blog.com/article-grace-de-delphine-bertholon-jean-claude-lattes-110411333.html

 

Les romans dont je garderai un bon souvenir :

Demain j'arrête ! de Gilles Legardinier :Un roman comique qui va à fond sans se poser de questions. Ça marche du début à la fin. Le lien vers mon billet : http://black-novel.over-blog.com/article-demain-j-arrete-de-gilles-legardinier-fleuve-noir-110229645.html

Et puis, Paulette... de Barbara Constantine : Un fort beau style avec toujours le choix des bons mots. Un auteur que j’ai découvert et qui m’a accroché. http://black-novel.over-blog.com/article-et-puis-paulette-de-barbara-constantine-calmann-levy-109132014.html

 

Les romans dont je ne garderai pas de souvenir impérissable :

Couleur Champagne de Lorraine Fouchet :Un roman biographie intéressant dont l’aspect policier est de trop. Je me demande pourquoi l’auteure a choisi cette forme. Le lien vers mon billet : http://black-novel.over-blog.com/article-couleur-champagne-de-lorraine-fouchet-robert-laffont-109493015.html

Vous prendrez bien une tasse de thé ? de Claude Keller :
Entre le n’importe quoi et l’anarchie, ce fut amusant mais pas de quoi se réveiller la nuit Le lien vers mon billet : http://black-novel.over-blog.com/article-vous-prendrez-bien-une-tasse-de-the-de-claude-keller-plon-et-au-pays-des-kangourous-de-gilles-p-109880731.html

Ainsi puis je mourir de Viviane Moore : Un roman populaire romantique. http://black-novel.over-blog.com/article-ainsi-puis-je-mourir-de-viviane-moore-10-18-110719356.html

 

Les romans que je préfère ne pas garder de souvenir :

Le corail de Darwin de Brigitte Allègre : Pas fini. Je n’ai pas réussi à trouver l’intérêt

La petite de Michèle Halberstadt : Pas rentré dans ce livre. La petite est tellement égoïste …

Les sacrifiés de Juliette Morillot : Mais pourquoi réécrire une nouvelle de Sommerset Maugham.

Mon père c'était toi ? de Vincent Pichon-Varin : Que de platitudes et de naïveté dans ce roman, écrit avec un style de supermarché

La femme et l'ours de Philippe Jaenada : Arrêté.

 

 

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 19:04

Vierge africaineJe vous avais parlé il y a quelque temps de l’arrivée d’une nouvelle collection de romans noirs et thrillers, édités par Prisma. Voici un de ces titres, qui a toutes les qualités d’un bon page turner, et que j’ai dévoré avec beaucoup de plaisir.

Caroline Kayser travaille chez Dana Oil, une entreprise danoise d’exploitation du pétrole. Evidemment, Dana Oil a du mal à passer au travers de la crise financière. Un plan social est à envisager, mais les salariés ne savent pas sur qui cela va tomber. Elle travaille au Corporate Social Responsability & Communication, le service chargé de l’éthique de la société. Justement, elle vient de recevoir un mail de son chef Markvart la conviant à une réunion à 16H. Lors d’un déjeuner à la cantine avec son collègue des DRH Viktor, il lui confirme qu’il y a des listes mais qu’elle fait partie de celle des « Peut-être viré ». Donc, le rendez-vous de 16H ne peut pas être pour la virer.

Effectivement, Markvart lui demande d’accepter une mission au Kenya, où ils sont en train de chercher du pétrole. Leur antenne là-bas est dirigée par un dénommé John Hansen, un vieux de la vieille qui lui mènera la vie dure. Le problème ? Une dénommée Mama Lucy accuse Dana Oil de faire du mal à son village, Asabo. Dans cette situation, Caroline ne peut qu’accepter cette mission. Sur une des dernières lettres de Mama Lucy est écrit : « Un homme blanc enlève des petites filles à Asabo. Elles disent qu’il leur fait de mauvaises choses. »

Caroline n’a d’autre choix que d’accepter cette mission imprévue. Effectivement, John Hansen se révèle arrogant, voire menaçant puisqu’il termine leur entrevue en lui interdisant d’aller à Asabo sinon … Le problème, c’est que peu de temps après l’arrivée de Caroline, Mama Lucy est retrouvée assassinée …

Prenez une femme plutôt sympathique, empêtrée dans ses problèmes personnels, et obligée de prendre une mission suicide dans un pays dont elle ne connait rien. Accumulez les problèmes, sans aucune issue, jetez là en plein milieu d’un marasme qui va vite s’avérer un brouillard inextricable, et vous aurez quelques règles pour construire une intrigue de page-turner.

Sauf qu’il faut quand même savoir écrire des situations, des personnages, sans en faire trop, mais en étant juste descriptif comme il faut. Eh bien, je me suis laissé prendre au jeu de ce roman, parce que justement, le sujet, parfois gros, trop gros m’a intéressé et parce que c’est tout de même bien écrit. Il y a ce je ne sais quoi qui m’a accroché. Pour vous dire, j’avais à peine relevé la tête du bouquin que j’en étais déjà à la page 200.

Si le roman est centré sur quelques personnages, les chapitres alternant entre Caroline, John Hansen et Sally une petite fille qui s’est fait violer, quelques descriptions par ci par là nous immergent dans le Kenya d’aujourd’hui (des villages aux bidonvilles). Et si j’en aurais aimé un peu plus, je dois dire que ce n’était pas lourdingue à lire loin de là.

Arrivé à 100 pages de la fin, on finit par connaitre le nom du coupable. Et c’est là que Helle Vincentz décide de vous prendre à la gorge. Car les dernières pages vont tomber dans une noirceur implacable. Alors que l’on était gentiment emmené tout au long de l’intrigue, les émotions de la fin sont d’autant plus fortes. Vous espériez un Happy end ? Mais comment peut-il en être ainsi avec un tel sujet ? Voilà un roman remarquablement bien fait car il remplit sa fonction : Faire du divertissement en ouvrant les yeux du lecteur. Mission remplie pour moi, en tous cas.

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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 18:53

Avant tout, je vous souhaite un joyeux Noel. Mais ce n'est pas une raison pour s'arrêter là ! Alors, continuons le tour d'horizon des sorties 2013.

Début 2013, il va falloir lorgner aussi du coté des éditions du Masque. Voici donc les sorties parmi lesquelles, on notera le dernier Philip Kerr, bien sur, mais aussi les romans de Alexis Lecaye. Bref, tombez le masque et allez voie du coté du Masque :

 

Vert-de-gris de Philip Kerr (Grand Format) :

vert de gris1954. Alors que Bernie Gunther tente de fuir Cuba en bateau accompagné d’une sulfureuse chica, il est arrêté par la CIA et enfermé à New York puis au Landsberg à Berlin. C’est que nous sommes en pleine Guerre froide. L’Oncle Sam place et bouge ses pions en Europe, cherche des informations sur l’Allemagne de l’Est et sur les Russes. Quel rapport avec Gunther ? Sa liberté dépendra des informations qu’il veut bien donner sur ses anciens « camarades » de la SS, notamment Erich Mielke, personnage trouble auquel Bernie Gunther a eu maintes fois affaire pendant et après la guerre, devenu chef de la toute nouvelle Stasi. Par ailleurs, les Français cherchent eux à mettre la main sur Edgar de Boudel, un collaborateur qui se cache sous l’uniforme d’un prisonnier de guerre allemand de retour de camp en URSS. Au fil des interrogatoires, Gunther raconte : son entrée dans la SS, la traque des communistes allemands dans les camps français, ses mois passés dans les terribles camps de prisonniers russes et ses faits et gestes, guidés seulement par une farouche volonté de sauver sa peau.

Vert-de-gris, le septième volet des aventures de Bernie Gunther, possède toute l’adrénaline et la vivacité d’esprit auxquelles Philip Kerr nous a habitués.

 

Orchid Blue de Eoin McNamee (Grand Format) :

orchid blueHiver 1961. L’inspecteur Eddie McCrink revient de Londres à Newry, une petite ville étriquée d’Irlande du Nord, pour enquêter sur le meurtre sauvage de Pearl Gamble, jeune fille de 19 ans retrouvée étranglée et poignardée au lendemain d’un bal à la salle paroissiale. Il faut que justice soit faite !

L’unique suspect, Robert McGladdery, un dur à cuire un peu limité, est confondu par une série de preuves indirectes et peu convaincantes ; quant au juge qui préside, il a lui-même perdu sa fille unique neuf ans auparavant, poignardée par un forcené. Dès lors, il est clair que McGladdery aura du mal à avoir un procès équitable.

Eoin McNamee retrace les événements, les interrogatoires, analyse les relations entre le suspect, la victime, le juge et révèle avec une force bouleversante comment les approximations, les préjugés et la haine bien pensante des « petites gens » ont conduit à une reconstitution factice de cette tragique soirée.

 

Dame d'atout de Alexis Lecaye (Grand Format) :

Dame atoutLe commissaire Martin est appelé au milieu de la nuit : le corps d’une fillette vient d’être retrouvé sur le périphérique entre Paris et Pantin. Malgré ses années de service, Martin ne peut s’habituer aux meurtres d’enfants et c’est animé d’une rage folle qu’il se rend sur les lieux du crime. Très vite, l’enquête le conduit au domicile d’un certain Akim Fédiche. Mais l’homme, récemment sorti de prison, semble impossible à confondre et les recherches pour l’interroger restent vaines. Jusqu’à ce qu’on le retrouve pendu, en pleine forêt, à une centaine de kilomètres de Paris dans un simulacre de suicide…

 

Dame de trèfle de Alexis Lecaye (Masque Poche) :

Dame trèfleUne jeune femme est découverte dans le coma au bas d’un pont de Paris. Elle baigne dans une mare de sang, mais ce n’est pas le sien. Qui est-elle ? Et d’où vient ce tortionnaire au magnétisme irrésistible qui traque et élimine tous les témoins sur son passage ? Mais surtout, que cherche t-il ?

Alors que l’enquête démarre, le commissaire Martin, qui vient d’avoir un bébé, voit sa vie privée devenir toujours plus compliquée… Avec ses équipiers, il va bientôt découvrir qu’ils se sont engagés dans une course sans merci avec un manipulateur-assassin aussi terrifiant qu’insaisissable. L’enjeu : deux enfants, perdus dans la ville…

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 19:03

Mort du scorpionVoici la deuxième lecture des romans de Maurice Gouiran, en ce qui me concerne. Et encore une fois, je suis emballé par la façon de construire l’intrigue, et par les sujets abordés. Bref, voici un très bon polar pour ouvrir bien grands les yeux du lecteur.

Les deux personnages principaux sont Clovis Narigou, journaliste à la retraite toujours prêt à se lancer dans une enquête, surtout quand on lui demande gentiment. Ici, c’est Emma Govgaline, fliquette, qui lui apporte une affaire violente : un corps a été retrouvé brulé attaché à une chaise, une mort atroce qui mérite une explication. Et quand c’est la belle et torride Emma qui demande, Clovis ne peut que se jeter dans cette enquête à corps perdu.

Ce qui peut apparaitre comme un règlement de comptes, recèle des mystères. Déjà, le meurtre, ou plutôt l’exécution, a été filmée et le DVD est arrivé au poste de police. Clovis va vite arriver sur la piste d’une de ses connaissances, un peintre renommé et nommé JAD, dont le succès sur le marché de l’art est aussi soudain que foudroyant. JAD est hébergé par un trouble milliardaire russe, M.Sacha.

M.Sacha s’avère être en contact avec une comtesse hongroise, qui propose au monde entier des œuvres de grands peintres, ainsi que les tableaux de JAD. Il n’est pas sur du tout que les tableaux qu’elle propose soient de vrais, ceux-ci arrivant de l’ancienne Yougoslavie. Et c’est là que l’enquête se complique pour nous plonger dans un monde qui a connu l’un des pires massacres du vingtième siècle.

Maurice Gouiran nous propose une nouvelle fois de revisiter une période de l’histoire contemporaine que beaucoup aimeraient oublier, à commencer par les ex-yougoslaves eux-mêmes. Car, à partir du trafic d’œuvres d’art, dont il nous démonte tous les rouages et les magouilles, il lance son sujet de façon brutale, nous assénant des vérités et des descriptions qui ressemblent à s’y méprendre à des témoignages.

Car outre que c’est très bien écrit et que les dialogues sont remarquables, Maurice Gouiran écrit du polar intelligent qui rend plus intelligent. La méthode utilisée est la même que dans Train bleu, train noir, deux événements (un passé et un présent) sont mis en parallèle. Ici, le meurtre va découvrir des pans des massacres de Srebenica.

Et si parfois je regrette que l’enquête soit un peu trop linéaire, les passages décrivant ce que le peuple yougoslave a subi, qu’il soit serbe croate ou musulman ou que-sais-je, font froid dans le dos. Et si, bien installés dans notre fauteuil tels que nous sommes, nous sommes au courant dans les grandes lignes de l’horreur qui a eu lieu là-bas, ce roman nous montre par le détail le parcours d’un des personnages qui rend plus humaine, voire humaniste la démarche de l’auteur et plus inhumaine l’attitude de certains hommes.

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 09:44

A chaque fois, je me dis que je ne répondrai pas aux tags. A chaque fois je réponds. Voici celui-ci à la demande de Lystig (http://loiseaulyre.canalblog.com/archives/2012/12/17/25933020.html). Et ce sera le dernier !

1) Es-tu un acheteur compulsif de livres ? 
Bien sur ! Même si depuis que j’ai créé mon blog, je reçois des services de presse, j’en achète moins mais c’est de l’ordre de 4 à 5 par mois quand même !  

2) A quelle fréquence achètes-tu tes livres ? 

Pas de fréquence particulière, c’est surtout après un billet chez un copain ou une copine blogueur/blogueuse.

3) As-tu une librairie favorite ? 
Avant, j’avais ma préférence pour celle de ma ville. Mais comme elle a fermé, je n’ai plus de préférence car je n’ai pas trouvé le/la libraire avec qui échanger. Donc, c’est FNAC, Cultura, Virgin sans préférence.

4) Fais-tu tes achats livresques seul ou accompagné ? 
Seul bien sur. Et je les cache en rentrant. Parfois, ma femme me dit : Tiens, c’est bizarre, la pile , elle n’aurait pas augmentée. Et là, fort de ma mauvaise foi, je lui réponds : Mais non, chérie, ce sont quelques SP que je n’ai même pas demandé !

5) Librairie ou achats sur le net ? 
50/50. Pour les nouveautés, c’est en librairie. Pour les romans dépassant les 6 mois et n’étant pas sorti en poche, c’est internet. Pour les poches, c’est en librairie

 6) Vers quels types de livres te tournes-tu en premier ?
Le polar et que le polar.

7) Préfères-tu les livres d’occasion, neufs, ou les deux ? 
Peu importe. L’important, c’est quand même ce qu’il y a dedans. Par contre, il faut que le livre soit en bon état. Je ne supporte pas un livre serpillère.

 8) Qu’aimes-tu dans le shopping livresque ? 
Euh, admirer les couvertures, lire les coups de cœur des vendeurs, et parfois lire les 4èmes de couvertures. Mais comme mes achats sont a priori très ciblés, je passe rarement plus d’une demi heure dans une librairie ci-dessus citées

9) Te fixes-tu une limite d’achats par mois ? 
Evidemment non !

 10) A combien s’élève ta wish-list ? 

Je ne sais pas compter jusque là !

11) Cite trois livres que tu veux TOUT DE SUITE ! 

Je ne vais pas citer 3 livres que je veux tout de suite mais 3 livres que je cherche désespérément. Ils sont tous épuisés, et je lance un appel : Aidez moi !

Compte-rendu analytique d’un sentiment désordonné de Jean Paul Dubois (Spécial Police)

Chroniques de Jean Patrick Manchette (Rivages noir)

L’homme aux pistolets de James Carlos Blake (Rivages noir)

Car je fais la collection des Rivages noir et il me manque ces 2 là pour avoir les 500 premiers.

12) Précommandes-tu tes livres ?
Non, oh que non. Je tiens déjà une liste des dates de sortie grâce à Petite souris.

13) Pourquoi un tel pseudo/nom de blog ? 
Pas de pseudo chez moi. Black Novel, parce que roman noir. Au début, je voulais l’appeler Black Blog, mais des amis m’ont fait remarquer qu’on pouvait confondre avec les blacks, alors que le blog ne parle que de lectures de polars … donc voilà, c'est Black Novel !

14) Parle-nous de ton prof préféré.
Ma prof de français de collège, qui m’a fait découvrir Manhattan Transfer. On parlait beaucoup de lectures, et elle m’a dit d’essayer de lire Dos Passos. Si je n’aimais pas, elle m’a dit de le poser et de le relire dans 10 ans. J’ai essayé de le lire, j’ai détesté, je l’ai posé et je l’ai relu 10 ans après. Magnifique !

Ma prof de maths de terminale, qui m’a donné le gout des maths et grace à qui je suis aujourd’hui ingénieur. C’était sa dernière année avant sa retraite. Le dernier jour, on lui a offert un bouquet de fleurs. Elle a pleuré pendant tout son cours. Elle était passionnée par son travail.

Aujourd’hui j’ai des enfants … j’ai la chance de rencontrer des instituteurs passionnés et d’autres …

15) Quel est ton endroit préféré au monde ?
Les bras de ma femme

16) Parle-nous de ton premier concert ! 
U2 pendant la tournée War dans une petite salle à Paris. C’était il y a si longtemps. J’ai vu plus d’une centaine de concerts, et cela me semblait moins cher qu’aujourd‘hui … J’ai vu Springsteen pendant 4 heures, Prince qui a improvisé pendant 3 heures et demi à Bercy sur une scène centrale qui tourne, Je me rappelle Noir désir, Morrissey, Iron Maiden, Tindersticks lors d’un concert privé et les larmes du chanteur, j’ai fait tous les concerts de la Mano Negra lors du Pigalle Tour, j’ai vu les Pixies 3 fois dans la même semaine et fini la semaine sur les rotules … que des bons souvenirs teintés de nostalgie.

17) Un endroit que tu aimerais visiter ? 
Florence. Je ne sais pas pourquoi, c’est une ville qui me fait rêver et que je n’ai jamais eu l’occasion de visiter.

18) Parle-nous de quelque chose qui te rend complètement fou en ce moment ! 
En vieillissant, on devient de moins en moins fou, et de plus en plus philosophe. De là à penser que les philosophes ne sont pas fous, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas. Ce qui m’énerve le plus, dans la vie de tous les jours, c’est l’irrespect qui règne, et qui prend de plus en plus de place. C’est l’égocentrisme individuel qui fait que je me demande ce qu’on va laisser à nos enfants.

19) Si tu pouvais posséder instantanément quelque chose, rien qu’en claquant des doigts, ce serait quoi ? 
Un autographe du Père Noel.

20) Qui tagues-tu ? 
Ceux qui le veulent bien

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 18:58

MunitionsAlors, ça y est ! Gallimard nous rejoue le coup de : « c’est le dernier roman de la série ». Ils nous avaient déjà fait ça avec Jack Taylor, j’y avais cru, mais là, j’ai du mal à y croire, tant on a l’impression que Ken Bruen s’imprègne de ses personnages et semble s’améliorer à chaque roman de R&B. Alors, je suis allé voir sur le site de Monsieur Ken Bruen, et je n’y ai rien trouvé qui puisse laisser croire que Munitions est le dernier R&B. Ouf !

Bref, voici donc, en cette fin 2012, ma deuxième lecture de Ken Bruen après Le démon paru chez Fayard, et voici une deuxième très bonne lecture. Munitions est aussi la septième enquête du duo londonien Roberts et Brant (d’où R&B), et surtout l’occasion de creuser la psychologie des flics qui constituent ce commissariat. Car ce cycle, c’est avant tout une dizaine de flics que Ken Bruen va suivre, au travers des enquêtes qui n’en ont que le nom, puisque ce cycle est avant tout une occasion de s’amuser et de lire des dialogues drôles et  truculents.

L’événement principal de ce septième volume et qui va constituer la colonne vertébrale de ce roman est l’agression de Brant. Alors qu’il déprimait dans un bar après l’annonce de la mort de son idole Ed McBain, Brant s’est en effet pris plusieurs balles de la part d’un homme qui est entré et ressorti du bar sans aucune raison apparente. Brant étant adoré par tout le monde (Hum, Hum), tout le monde le lui rend bien et regrette que Brant ne soit pas mort. Seuls Porter Nash, le flic homosexuel et Roberts vont mener l’enquête.

La Grande Bretagne est aussi empêtrée dans la protection contre des actes terroristes, et c’est la raison pour laquelle un spécialiste américain Wallace les assiste, mais celui-ci se révèle un peu encombrant. Alors que Falls vient d’obtenir son grade de sergent et tente de résoudre une affaire de Happy slapping (une personne en gifle une autre sans raison, prend une photo du visage ahuri et la publie sur le net), McDonald, le nul du commissariat, shooté jusqu’aux amygdales, va monter une milice privée de retraités.

Bref, comme vous le voyez, les histoires sont nombreuses, les rebondissements constants et les situations de fort mauvais gout et cyniquement drôles. Et j’ai l’impression que plus les enquêtes défilent, plus Ken Bruen laisse la place à ses personnages, s’amuse à déstructurer son intrigue pour les laisser s’épancher ; plus l’amusement qui était la motivation première de cette série laisse la place à une photographie de la société actuelle bien inquiétante où les traders deviennent les assassins de demain. Et que tous les flics de ce commissariats s’avèrent être des munitions hors de tout contrôle. Attention, ça dérape !!!

J’ai une impression : C’est que petit à petit Ken Bruen s’amuse avec ses personnages, qu’il se fait même dépasser par ce qu’il a créé. Une chose est sure, c’est qu’il prend un énorme plaisir à jouer avec sa création, comme un enfant joue avec ses figurines, que sa narration n’a jamais ou rarement été aussi fluide claire et limpide, et que le plaisir pour le lecteur est total, jouissif, explosif.

Alors je devrais vous conseiller de les lire dans l’ordre, mais ce n’est pas ce que j’ai fait. Alors faites comme moi, lisez les … mais dans l’ordre que vous voulez. Il m’en reste 3 à lire, et je vais les lire petit à petit. Il s’avère juste que ce sont des livres très distrayants à lire, mais tout de même courts. Je vous conseille donc de les lire plutôt en format de poche. Voici donc, en plus de celle-ci, la liste des enquêtes R&B :

Le gros coup (2004, Folio, traduction de Marie Ploux et Catherine Cheval)

Le mutant apprivoisé (2005, Folio, traduction de Catherine Cheval et Marie Ploux)

Les Mac Cabés (2006, Série noire Gallimard, traduction de Marie Ploux et Catherine Cheval)

Blitz (2007, Série noire Gallimard, traduction de Daniel Lemoine)

Vixen (2008, Série noire Gallimard, traduction de Daniel Lemoine)

Calibre (2011, Série noire Gallimard, traduction de Daniel Lemoine)

 

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18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 18:30

Nous continuons le petit tour des sorties 2013. Voici celles de 13ème note pour les mois de janvier et février 2013. Ne ratez pas Raging bull, que j'ai lu il y a un petit moment.

Raging Bull, Jake LaMotta – Collection PULSE (2 janvier) : 

Raging-bull.gifCeux qui pensent connaître Jake LaMotta après avoir vu le film de Scorsese avec Robert De Niro savent en réalité très peu de choses sur l’incroyable odyssée humaine que fut la vie de ce fils d’émigrés italiens aux États-Unis.

Martin Scorsese a choisi de n’adapter que la seconde partie de la vie de LaMotta. Mais, sans

connaître sa jeunesse et ses secrets courageusement révélés dans ce livre, comment comprendre le parcours de l’auteur-boxeur marié à une beauté du Bronx et pourtant plongé dans la plus grande solitude ? Une enfance misérable et une adolescence dans l’ombre de la Mafia le mènent très jeune en maison de redressement puis en prison.

Coaché par un curé, c’est derrière les barreaux que Jake commence à boxer. Dès sa sortie, il n’a plus qu’une idée : devenir champion. Il s’entraîne et combat jusqu’au jour où il ne lui manque plus que le titre de champion du monde. Mais le boxing business appartient à la Mafia qui, pour le punir de l’avoir ignorée tant d’années, lui impose de s’allonger devant un adversaire. La rage au coeur, Jake finit par accepter pour accéder au combat qui le sacrera champion. Ce combat sera celui contre Marcel Cerdan, à qui il prendra le titre de champion du monde des poids moyens en 1949.

Après la gloire viendront la chute, la ruine et la prison, l’alcool et les femmes, la drogue. Jake

LaMotta finira par sortir de ce gouffre sans fond en se lançant dans le métier d’acteur. Une sculptrice qui prenait le moule de ses mains en 1992 a confirmé un détail souligné dans le film de Scorsese : les mains de Jake, petites et délicates, n’expriment aucune violence. Une caractéristique extraordinaire, compte tenu des coups qu’elles ont assénés, des douleurs qu'elles ont infligées. 

Travaux Forcés, Mark SaFranko (2 janvier) 

Travaux forcés se situe chronologiquement entre Dieu bénisse l’Amérique et Putain d’Olivia. Le héros, en quête de reconnaissance et d’intégration sociales passant par des travaux gratifiants et des conquêtes féminines, s’y essaie à une multitude de jobs sans lendemain. S'abêtissant à balayer des débris de verre dans une brasserie, Max rêve d’être le prochain Dostoïevski. Même s’il plane considérablement, cet homme bourré de contradictions est ambitieux et plein de talent – mais certes pas pour la livraison d’annuaires ou le rapprochement de listings numériques.Afin d’échapper à la conscription qui l’enverrait au Vietnam, SaFranko s’inscrit à l'université qu'il quitte illico pour vendre des billets de cirque par téléphone.

Mal dans sa peau, écorché vif, incapable de rencontrer l’âme soeur, ses activités vont de la lecture assidue à la masturbation frénétique. Révolté contre les valeurs et le Système américains qu'il subit au quotidien, ses commentaires acerbes sont toujours pleins d’un humour ravageur. Formaté en chapitres courts, enlevés et finement écrits, le nouveau roman de Mark Safranko déroule des expériences de vie souvent dégradantes sans qu’il s’épargne jamais. Ce sont cette sincérité, ce courage qui rendent ses écrits si puissants, son personnage si attachant – et comique jusque dans les situations les plus désespérées. Aux dernières pages du livre, la lumière éblouissante, le semblant de rédemption incarnés dans les formes pulpeuses et le charme ravageur d’Olivia ne seront que les prémisses de la nouvelle descente aux enfers, d’une violence inouïe, relatée en détail dans Putain d’Olivia

American Desperado, Jon Roberts et Evan Wright (6 février) 

Ce livre retrace l’histoire intense et prenante de John Riccobono alias Jon Roberts. Né dans la famille Gambino, affiliée à la Mafia new-yorkaise, il a 7 ans quand il est pour la première fois témoin d’un meurtre - en l’occurrence commis par son père. Suivant la voie qu’on lui a tracée, il fait ses armes comme soldat du clan Gambino puis s’engage dans les marines et donne libre cours à sa sauvagerie naturelle au Vietnam. On le retrouve à 22 ans à NewYork, où il supervise le racket des boîtes de nuit pour ses oncles. La vague disco/cocaïne va lui donner des idées et lui faire découvrir Miami, où il devient en quelques années l’un des correspondants les plus actifs du cartel deMedellín, écoulant de 50 à 100 kg de poudre par mois. Son carnet d’adresses se lit comme un bottin mondain d’un genre particulier : Manuel

Noriega, Richard Pryor, O.J Simpson, Meyer Lansky, Richard Dreyfus, Pablo Escobar...Au volant de voitures de luxe, entouré des plus belles femmes, il est aussi charmant qu’amoral et meurtrier. Partageant son lit avec un cougar de 100 kilos, il est accompagné d’un garde du

corps baptisé « la Chose » à qui il fournit des stéroïdes destinés à ses chevaux de course. Scrupuleusement documenté, ce livre écrit en collaboration avec Evan Wright permet non seulement de découvrir la vie d’un criminel extraordinairement audacieux, mais aussi de plonger dans l’une des périodes chaotiques de l’histoire de l’Amérique. Un beau matin de 1986, le FBI fait une descente chez Jon Roberts. S’ensuit une cavale qui durera 5 ans. Pris, Jon bénéficiera d’une peine réduite en échange d' informations. Emporté par un cancer le 28

décembre 2011, il n’aura survécu que deux mois à la publication de ses Mémoires.

Du Bleu sur les veines, Tony O’Neill – Collection PULSE (13 février) 

Notre héros a de gros soucis : une femme qu’il connaît depuis deux jours à peine, pas de job, pas d’argent et un budget stupéfiants ayant explosé depuis longtemps toutes les limites, dans un Los Angeles qui n’a jamais fait de concessions aux égarés. Mais là n’est pas le principal interêt du roman. Oui, on y trouve des histoires de deals, d’amitié perdue, de souffrance, de sexe et de relations superficielles. Bien sûr il y a les motels pourris, les crises de manque, les cliniques de méthadone et la recherche permanente du « high ».

Et non il n’y a aucun romantisme, aucune morale, et pas de retour des ténèbres vers la lumière.Mais ce douloureux et croissant besoin de dope, qui vous fait pactiser avec le Diable, est aussi une quête sans fin pour trouver un sens à sa propre vie.

Et c’est ce qui propulse Du bleu sur les veines bien au-delà du traditionnel parcours fléché

« addiction / rédemption ». L’aventure d’un musicien- écrivain qui cherche en lui-même ce qu’il y a de plus précieux : un fragment d’amour oublié mais intact - amour-propre, amour pour les autres.

Et l’amour autorise l’espoir, même si aucun message explicite dans ce sens ne nous est fourni par cette histoire magnifiquement racontée où Tony O’Neill, sans effort apparent et avec beaucoup de finesse, nous fait apprécier le pouvoir et la grâce de l’écriture. Car après la seringue c’est le stylo qui a changé sa vie, cette fois en bien. Comme le dit Charles Bukowski dans Love is a dog from hell : « les gens ne sont pas bons les uns envers les autres ». On pourrait ajouter : les gens sont rarement bons envers eux-mêmes. Du bleu sur les veines nous le rappelle page après page.

 

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 18:24

Bonne pioche pour ce roman policier venu du froid, et découverte d'un nouvel auteur et d'un nouveau personnage récurrent, à classer dans les romans psychologiques.

Présentation de l’éditeur :

Derrière les rempartsEn Suède, au bord de la Baltique se cache sur l’île de Gotland la vieille cité de Visby, où chaque été se tient le célèbre festival médiéval. Mais, derrière les remparts de la ville, de mystérieuses lueurs transpercent les marécages et les cabanes de pêcheurs pourraient abriter d’anciens secrets. Wilhem Jacobsson meurt un soir dans une rixe qui l’oppose à un homme étrange, et sa femme Mona est témoin de la scène. Témoin ou complice ?

L’enquêtrice Maria Wern, aidée de deux acolytes venus du continent, va se pencher sur l’affaire. Qui aurait pu souhaiter la mort de Wilhem, et pourquoi ? Un de ses fils ? Son plus proche voisin ? Un festivalier ? La belle Birgitta, troublante femme-enfant errant au milieu des ruines, ne dissimule-t-elle rien derrière son apparente innocence ?

Derrière les remparts, (Silverkronan), s’est vendu à plus de 50 000 exemplaires en Suède et a donné lieu à une adaptation pour la télévision suédoise.

Mon avis :

La première impression à la lecture de ce roman fut de lire une enquête de Colombo version féminine.  Car dès le début du roman, on connaît l’identité de l’assassin, ou du moins de sa complice. L’intérêt de ce roman ne se situe donc pas dans la découverte du meurtrier, mais plutôt dans la psychologie des personnages et dans la description du paysage de l’ile de Gotland. Il faut donc s’attendre à un rythme lent, aussi bien dans l’avancement de l’enquête que dans la description des personnages.

C’est donc un polar psychologique auquel il faut s’attendre, qui peut s’apparenter à un huis-clos, qui va prendre son temps pour poser ses personnages, pour plonger le lecteur dans l’ambiance médiévale de cette cité de Visby. Les dialogues, remarquablement bien faits peuvent occuper un chapitre entier, les descriptions des fêtes plusieurs pages. Bref, n’allez pas y chercher de course poursuite effrénée,

Les chapitres sont courts, passant de Maria à Mona et la lecture est rapide grâce au style efficace de l’auteur. Mais l’auteur met au premier plan Mona, jeune femme à la vie difficile, ballotée entre un père handicapé insultant et un mari qui l’ignore. On arrive à éprouver de l’empathie pour un témoin de meurtre. Et puis il y a tous les autres personnages, apparaissant petit à petit, qui se révèlent de plus en plus complexes au fur et à mesure que l’on progresse dans l’histoire. On a l’impression d’avoir à faire à des gens qui se protègent derrière leurs propres remparts, cachant leurs secrets et leurs propres ressentiments. Assurément, ce roman s’avère une belle découverte, au succès mérité en Suède, et nous montre une nouvelle fois que le polar scandinave sait sortir des sentiers battus et nous proposer des psychologies passionnantes.

 

 

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 18:55

Ceci n'est pas un polar ... et pourtant !


Quatrième de couverture :

Leo-dicaprio.jpg"Alors ne refusez jamais une invitation, ne résistez pas à l'inhabituel... Gardez l'esprit ouvert et sucez jusqu'au bout chaque nouvelle expérience. Si ça fait mal, c'est que ça doit valoir le coup !"

Bob est chauffeur de taxi et traîne son ennui sur l'asphalte d'une vie médiocre. Son seul exutoire, des films dont il se nourrit de façon pathétique à travers son lecteur DVD. Un jour, il tombe sur "La Plage"... et devient Leonardo DiCaprio !

Christophe Darmon nous entraîne dans une intrigue qui mêle la réalité et la fiction, avec une grande efficacité. Au fil de destinations en trompe-l'oeil, nous voyageons sur les pas d'un homme nouveau qui a refusé sa première vie. Qu'il est facile et délicieux de se laisser entraîner dans les méandres surprenants, vers le destin inévitable de ce héros éphémère...


Mon avis :

C'est un bien étrange bouquin que celui-là. Si on le prend au premier degré, cela donne une sympathique histoire de recherche d'identité. Au second degré, il pose la question de la fascination des images et du star-système. Ce court roman nous dévoile en tous cas un auteur qui sait écrire, même si l'absence de dialogues rend parfois la lecture laborieuse.

Tout démarre avec Jérôme, chauffeur de taxi, fasciné par le film Taxi Driver et le personnage de Robert de Niro. D'ailleurs, il aime se faire appeler Bob. Alors qu'il cherche un DVD à louer, il tombe sur La plage avec Leonardo DiCaprio. La fusion est immédiate et Bob finit par confondre sa vie avec celle de la star, imaginant des scènes n'existant que dans son esprit.

Si l'intrigue se compose de scènes banales et mystérieuses, j'ai plutôt été intéressé par le style de l'auteur, passant de la description explicite à des passages étranges, n'hésitant pas à faire des digressions ou à interpeler le lecteur. Et la fin montre aussi que l'auteur sait aussi jouer avec le lecteur. Un court roman à découvrir

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