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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 18:52

Je me rappelle parfaitement pourquoi j’avais mis ce livre dans mes lectures obligatoires de 2012. Lors de mon billet sur Meurtres aux poissons rouges, Jean Marc avait été très surpris que je n’ai jamais lu de romans de Andrea Camilleri. La forme de l’eau est en fait le premier roman de la série des enquêtes du commissaire Salvo Montalbano, un roman à lire d’urgence.

Forme-eau.jpgAndrea Camilleri, né le 6 septembre 1925 (87 ans) à Porto Empedocle (la Vigàta de ses romans), dans la province d'Agrigente, en Sicile, est un metteur en scène et un écrivain italien. Il connaît un énorme succès en Italie comme ailleurs, notamment grâce à ses romans mettant en scène le commissaire Montalbano. Ses livres sont entrés dans la collection des Meridiani, la « Pléiade » italienne. (Source Wikipedia)

Salvo Montalbano est un personnage de fiction récurrent de l'œuvre d'Andrea Camilleri, un commissaire de police de la bourgade (fictive) de Vigata (en fait Porto Empedocle), en Sicile. Il s'exprime dans un mélange d'italien et de sicilien, inimitable (exemple, il se présente en disant en italien Montalbano sono, litt. Montalbano, je suis, en mettant le verbe être à la fin de la phrase comme en syntaxe sicilienne). Ses colères, sa boulimie (pour les plats typiques, en particulier les arancini), son amour contrarié avec la Génoise Livia, ses enquêtes sur la mafia et sur les faits sociaux siciliens (drogue, réfugiés, faits divers) ont conquis le public italien (...) Il tirerait son nom de l'auteur espagnol Manuel Vázquez Montalbán, dont Camilleri appréciait le personnage de Pepe Carvalho. (Source Wikipedia)

Forme eauDans la préface de La forme de l’eau, Serge Quadruppani, son traducteur décrit le contexte et tout le charme de l’écriture de Camilleri : « Andrea Camilleri raconte que le jour où il a appris que son père allait bientôt mourir, il a joué toute la journée au flipper dans un état second et que c’est après qu’il a décidé d’écrire dans la langue même de son géniteur, cette langue que, spontanément, il retrouvait, quand il parlait avec lui ».

Le sujet est assez simple : un matin, à proximité de Vigata, deux balayeurs découvrent dans une BMW de luxe, le corps d’un homme. Il s’agit de l’ingénieur Luparello, célèbre homme politique local. Vraisemblablement, la cause de la mort est naturelle, puisqu’il a succombé à une crise cardiaque après un acte sexuel. Le souci, c’est que la BMW est garée à proximité du Bercail, sorte de haut lieu de la prostitution, du travestissement et de la drogue, et que plusieurs détails vont gêner le commissaire Montalbano.

Forme eauCe roman est un roman policier, un vrai de vrai. A partir d’une intrigue simple, d’une mort classique, il va montrer une partie de la vie italienne, et une grande partie de la politique sicilienne. Les pistes vont se mêler, s’emmêler, jusqu’à un dénouement plus qu’inattendu. Les fans vont être gâtés, car il y a de quoi se tordre les neurones comme un torchon à essorer pour comprendre ce qui s’est réellement passé.

Et comme c’est le premier roman d’une série, quoi de mieux qu’une excellente intrigue policière pour donner envie d’y revenir. On va assister à toute une galerie de personnages, hauts en couleurs, facilement identifiables, avec ce caractère brut de cette ile, isolée de tout, avec ses politiques véreux, et la mafia en toile de fond comme un arrière plan de tableau. Le commissaire Montalbano règne en maitre dans ce roman : à la fois bourru et humoristique, têtu et cachotier, rusé et attendrissant, charmeur et intraitable, un sacré mélange détonnant.

Andrea Camilleri ne va pas s’étendre dans des descriptions sans fin. Tout y est direct, brut de décoffrage, et les dialogues montrent tout le respect qu’il a envers ces gens simples et leur parler si particulier. D’ailleurs, la volonté du traducteur de rester dans ce ton donne des morceaux droles et bizarres parfois mais c’est pour se situer au plus prêt du texte original. Bref, la lecture de ce roman correspond exactement à ce que j’attendais, et je peux vous dire que je me suis acheté le deuxième de la série. Je ne peux que vous conseiller de plonger dans le monde de Andrea Camilleri et sa ville imaginaire de Vigata.

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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 18:33

Voici venir le choix du chouchou du mois d’octobre. Cela va être aussi l’occasion de passer en revue les livres lus durant tout le mois.

Sale temps pour le paysTout d’abord, la chronique Oldies fut consacrée à un roman qui a tout juste dépassé la dizaine d’années.Meurtres à Pékin de Peter May a permis de faire un voyage en Chine, bien agréable, mais pas forcément inoubliable. Ceci dit, la peinture des mœurs chinoises et la description de la vie de tous les jours fut très intéressante.

Nous avons aussi relancé une lecture commune autour de En attendant les vers de Michael Moslonka. Si vous voulez y participer, n’hésitez pas à vous inscrire. Tous les détails sont là.

Du coté des distractions aussi, le dernier James Patterson, écrit en collaboration avec Michael Ledwige, Copycat, est un bon thriller américain. Comme d’habitude, les chapitres sont courts, le scenario tient la route, et pour ceux qui cherchent de l’action, il y a peu de chances d’être déçu.

Du coté des comédies, Demain j’arrête de Gilles Legardinier est un roman fort drôle, et montre que cet auteur, dont j’avais fort peu apprécié L’exil des nages, est très à l’aise dans le domaine de l’humour, avec des personnages un peu fous fous.

Sale temps pour le paysAu niveau des découvertes, en ce qui me concerne du moins, j’ai bien apprécié le Philby de Robert Litell, sorte de biographie romancée de la vie d’un des plus énigmatiques espions que l’on ait connu, au travers de quelques uns de ses proches. J’ai beaucoup aimé Les anneaux de la honte de François Thomazeau, pour la richesse de la documentation, et pour la démonstration de ce que fut la période avant guerre, pendant les jeux de Berlin en 1936. J’ai aussi beaucoup apprécié la plume de Nicolas Rouillé, dans Le Samovar, un jeune auteur dont il va falloir suivre les prochains romans, par la facilité qu’il a de faire vivre une dizaine de personnages, tous aisément reconnaissables. Enfin, dans la catégorie des romans policiers classiques, Vengeance sans visage de Fabrice Pichon est un premier roman fort intéressant, qui m’a suffisamment aguiché pour attendre la deuxième enquête.

Au niveau des confirmations, ne ratez pas le troisième roman de Jacques-Olivier Bosco, Aimer et laisser mourir : un titre à la James Bond pour un pur thriller, un vrai roman d’action avec ce qu’il faut de folie, d’action, de violence et d’émotion ; et croyez moi, vous ne devinerez pas la fin avant les dernières pages.

Sale temps pour le paysEn forme aussi, Monsieur Don Winslow. Il reprend les personnages géniaux du gigantesque Savages, qui vient de ressortir au Livre de Poche, et avec les mêmes ingrédients, réalise une recette bien différente. Don Winslow règle ses comptes avec les gens de sa génération, il est au meilleur de sa forme et ça, c’est cool !

Il est donc temps de vous dévoiler le nom du chouchou du mois. Il s’agit de Sale temps pour le pays de Michael Mention. Parce que de l’affaire de l’éventreur de Leeds sert de toile de fond à une autopsie d’un pays qui tombe en ruine. Parce que les dialogues sont formidables. Parce que les personnages sont des flics honnêtes, qui font bien leur boulot. Parce que c’est un excellent polar, que l’on dévore sans s’en rendre compte.

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28 octobre 2012 7 28 /10 /octobre /2012 17:27

Vengeance sans visageCeux qui passent par ce blog doivent savoir que j’aime lire les premiers romans de jeunes auteurs, non encore connus. C’est le cas pour Vengeance sans visage de Fabrice Pichon, un roman policier régional prometteur.

Besançon, de nos jours : On vient de découvrir le corps d’un homme crucifié sur la porte de la Citadelle. Peu après, C’est sur le fronton de la Porte Noire que l’on découvre un deuxième corps. De toute évidence, le même tueur a sévi deux fois. Le seul point commun entre ces deux morts : Ils sont tous les deux architectes.

La commissaire Nicole Desvignes va avoir la charge de cette enquête. Elle a trois jours pour résoudre cette énigme. Alors qu’elle vient de perdre son collègue, le commandant Victor, qui s’est suicidé pour éviter de se voir condamné par l’Inspection Générale des Services, elle va subir l’arrivée d’un nouvel adjoint en la personne de Alexandre Pulien.

C’est ensuite Stéphane, le fils du commandant Victor qui disparait. Sachant qu’il a effectué des stages chez les deux architectes morts, il devient le suspect numéro 1, en même temps que cela renforce la potentielle culpabilité du commandant Victor. Les nerfs du commissaire Nicole Desvignes vont être mis à rude épreuve.

Si je vous dis que ce roman est un roman policier régional plein de charme, vous n’allez pas lire la suite de ce que j’ai à vous dire. Vous auriez bien tort de ne pas faire ce petit voyage en Franche-Comté, et à Besançon en particulier, la ville où il fait bon vivre. Et apparemment, il fait bon y mourir aussi. Car ce qui ressort de ce roman, c’est que l’ensemble est étonnamment maitrisé.

D’un roman régional, Vengeance sans visage en a toutes les qualités. Sans être lourdingue, il nous montre cette belle région de Franche-Comté, son architecture, ses bois, ses collines. Il me semble qu’il n’y manque que la gastronomie. Et comme c’est très bien écrit, on dévore ça avec grand plaisir !

Du roman policier, il en a tous les ingrédients et surtout toutes les qualités. L’intrigue est menée avec beaucoup de rigueur, mélangeant l’enquête sur le meurtre des architectes avec le dilemme du commissaire Desvignes quant à sa volonté d’innocenter son adjoint. Comme le titre l’indique, la solution est à chercher dans le passé des protagonistes. Si les moyens utilisés par le tueur sont un peu extrêmes, l’auteur montre son intérêt pour les racines et l’importance ou les conséquences que peuvent avoir certains actes sur le devenir des gens.

Il y a aussi et surtout toute une pléiade de personnages, dont le commissaire Desvignes, une femme qui en a, qui semble bien peu sympathique au premier abord, mais qui, par sa volonté et son obsession, finit par emporter l’adhésion du lecteur que je suis. Et puis, il y a aussi les autres enquêteurs, qui ne sont pas là juste pour le décor, mais qui font partie intégrante de l’histoire. Et l’auteur en dit suffisamment pour laisser présager une suite dans ce commissariat de Besançon.

Que disais-je déjà ? Vengeance sans visage est un roman policier régional. Mais c’est un premier roman fort réussi et prometteur pour la suite. D’ailleurs, la suite s’appellera Le complexe du prisme, et sortira l’année prochaine, toujours aux éditions du citron bleu. Je serai au rendez vous.

Si vous voulez plus d'avis, voici une petite sélection webienne :

http://unpolar.hautetfort.com/archive/2012/04/01/vengeance-sans-visage-de-fabrice-pichon.html

http://www.livresque-du-noir.fr/2012/09/vengeance-sans-visage-par-fabrice-pichon/

http://lenoiremoi.overblog.com/vengeance-sans-visage-de-fabrice-pichon

http://ivre.de.livre.chroniques.over-blog.com/article-vengeance-sans-visage-de-fabrice-pichon-105320114.html

http://www.k-libre.fr/klibre-ve/index.php?page=livre&id=2290

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 18:51

Voici les noms des gagnants de Philby, portrait de l'espion en jeune homme de Robert Littell.

 

La quatrième de couverture en dit :

PhilbyPhilby. Ce jeune Anglais ne payait pas de mine quand je l’ai recruté pour les services secrets : dégingandé, l’air coincé, un bégaiement prononcé… En cet été 1933, était-il à la recherche d’une cause pour donner du sens à son existence ? Devenu mon mari, Philby s’est avéré être une recrue exceptionnelle. Insaisissable, sans états d’âme, trahir est un jeu pour lui. Être agent double lui suffira-t-il ?

Considéré comme l’un des meilleurs auteurs de romans d’espionnage, Robert Littell a publié des ouvrages traduits dans le monde entier, dont le best-seller international La Compagnie. La plupart sont disponibles en Points.

« Ce roman du maître américain de l’espionnage déroule avec fluidité, vivacité et clarté les années de formation de l’une des plus fabuleuses taupes de l’Histoire. »

L’Express

 

Vous pouvez voir mon avis ici

 

La question était : donnez moi l'identité exacte de ce célèbre espion.

La bonne réponse était Harold Adrian Russel Philby

Les 2 gagnants sont Eric Delzard et Cyru

Félicitations et bonne lecture

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 18:20

demain arrêteVoici un roman résolument positif et optimisme, au ton gentiment délirant et déjanté que j'ai lu dans la cadre du Meilleur Roman du site Confidentielles.com. Un roman que je vous conseille pour rigoler un bon coup.

Quatrième de couverture : Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides.
Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu, obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier… Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut
désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?

Mon avis : Gilles Legardinier a publié à ce jour deux polars, à savoir L’exil des anges et Nous étions des hommes. Dire que je n’avais pas été convaincu par le premier est un euphémisme, et du coup, je n’avais pas lu le second. Je dois dire que la lecture de Demain j’arrête a remis en cause mon avis. Autant je regrettais dans L’exil des anges un manque de suspense et un style plat, autant je trouve que, dans cette comédie, il se lance à corps perdu et je me suis beaucoup amusé à suivre les (més) aventures de Julie.

Julie est une fille délirante, à moitié immature, à moitié irresponsable, à moitié gaffeuse (ça fait beaucoup de moitiés, ça !). Elle se fait des films, imagine des trucs impossibles, change de direction sur un simple coup de tête (au sens propre comme au figuré), voire même de vie. Ecrite sur un mode comique très premier degré, cette comédie n’est définitivement pas sérieuse mais bigrement réussie et bien agréable à lire.

Au-delà des situations comiques, on y trouve la vie de quartier, les voisins que l’on rencontre dans les escaliers, les commerçants toujours prêts à s’inquiéter du petit tracas de la veille, le club des folles (traduisez les amies de Julie) dont les soirées sont tout bonnement hilarantes. La galerie des personnages est attachante et fait partie des qualités de ce roman. Et vous voulez que je vous dise ? La prochaine comédie de Gilles Legardinier sort au mois d’octobre 2012, ça s’appellera Complètement cramé ! et je vais la lire.

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 17:14

Par moments, il fait bon chercher des lectures distrayantes, telles un bon thriller américain. Le dernier (en date) de James Patterson est idéal pour ça : De l’action et un bon scenario.

4ème de couverture :

copycatUne bombe explose dans Grand Central, faisant six morts et des dizaines de blessés. Une autre est retrouvée dans la principale bibliothèque de la ville. Puis c'est au tour du Rockefeller Center d'être la cible d'attentats...

New York est plongée dans la terreur et le chaos. Les autorités de la ville décident alors de faire appel à l'un des meilleurs limiers de la police, le détective Michael Bennett.

Épaulé par Emily Parker, du FBI, Bennett découvre assez vite que ces explosions sont le fait d'un copycat, un tueur qui imite Mad Bomber, un poseur de bombes qui terrorisa New York dans les années 1940.

Puis d'autres crimes sont commis, qui tous reprennent le mode opératoire d'un célèbre serial killer new-yorkais : Son of Sam, le Vampire de Brooklyn...

Derrière l'aspect erratique de ces différents meurtres, Bennett et Parker perçoivent un plan précis, une vengeance. Plusieurs des victimes ont en effet fréquenté, des années auparavant, la même université.

Mais il faut agir vite, le temps est compté...

Mon avis :

Nous allons donc suivre l’enquête de Michael Bennett, sur une bombe retrouvée dans la principale bibliothèque de New York. Alors qu’il est en vacances avec ses dix enfants (adoptés) et leur nounou, il est rappelé d’urgence et va se confronter à un tueur d’un genre particulier.

C’est la troisième enquête de Michael Bennett après Une ombre sur la ville (2008) et Crise d’otages (2010). Et comme cette histoire est racontée à la première personne du singulier par Bennett lui-même, et qu’il a pas mal d’humour, la lecture s’avère agréable. Les chapitres de Bennett sont alternés avec ceux du tueur, ce qui est classique mais permet de faire monter la tension. Et surtout de se demander comment tout cela va finir.

On ne va pas chercher de psychologie profonde, de critique quelconque, ou de personnage inoubliable. L’objectif est de raconter un bon scenario avec beaucoup de vitesse. Les phrases sont courtes, les chapitres de quatre pages maximum, et on tourne les pages, on tourne les pages, on tourne les pages. De temps en temps, on a l’impression qu’il manque une ou deux phrases par ci par là.

Mais le but n’est pas là. Au bout du compte, j’avais envie de divertissement. Eh bien j’ai été servi. J’ai passé un peu plus de quatre heures à lire cette histoire. Et j’en ressors heureux car c’est ce que je cherchais : Un bon thriller rythmé.

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 05:51

Cadeau !

Il s'agit de Gagner Philby, portrait de l'espion en jeune homme de Robert Littell.

La quatrième de couverture en dit :

PhilbyPhilby. Ce jeune Anglais ne payait pas de mine quand je l’ai recruté pour les services secrets : dégingandé, l’air coincé, un bégaiement prononcé… En cet été 1933, était-il à la recherche d’une cause pour donner du sens à son existence ? Devenu mon mari, Philby s’est avéré être une recrue exceptionnelle. Insaisissable, sans états d’âme, trahir est un jeu pour lui. Être agent double lui suffira-t-il ?

Considéré comme l’un des meilleurs auteurs de romans d’espionnage, Robert Littell a publié des ouvrages traduits dans le monde entier, dont le best-seller international La Compagnie. La plupart sont disponibles en Points.

« Ce roman du maître américain de l’espionnage déroule avec fluidité, vivacité et clarté les années de formation de l’une des plus fabuleuses taupes de l’Histoire. »

L’Express

 

Vous pouvez voir mon avis ici

 

Pour participer au tirage au sort, donnez moi l'identité exacte de ce célèbre espion.

Merci d'envoyer vos réponses à l'adresse mail suivante : pierre.faverolle@gmail.com, en mettant dans l'objet de votre mail "Concours Philby", ainsi que vos nom, prénom et adresse. Ce petit concours est ouvert jsuqu'à vendredi prochain 20 H. 

Bonne chance ...

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 17:24

Aimer et laisser mourirCe roman est ma deuxième lecture de Jacques-Olivier Bosco, après le Cramé, et je dois avouer que j’y ai pris autant de plaisir. Avec un titre à la James Bond, c’est un roman en forme d’hommage aux films d’action américains, en même temps qu’un beau pied de nez aux plus célèbres thrillers américains.

On l’appelle le Maudit, mais en réalité, son nom est Lucas Belveaux. C’est un tueur à gages, respectant tous ses contrats, un des meilleurs du milieu. A la suite d’un contrat en France, il a été obligé de s’exiler en Colombie, laissant derrière lui sa femme enceinte. Plusieurs légendes circulent quant à son nom. La plus célèbre, c’est qu’il se serait fait torturer et, par vengeance, aurait décimé le camp de paramilitaires. Il sait qu’il ne peut retourner en France, et porte sa croix en faisant son travail sanglant, et en étant droit dans ses bottes avec ses principes : on ne touche pas à une femme ou à un enfant.

Amanda est une pute de luxe, de celle qui se font payer quelques milliers d’euros pour une nuit. Elle est incroyablement belle, et est une experte du sexe, rendant les hommes fous. Cette nuit là, elle termine un de ses contrats, et entend, dans le couloir d’un hôtel de Nice, une femme crier. En étant trop curieuse, des tueurs croates la séquestrent et veulent la violer. Elle s’en sort par chance et tue l’un d’eux avant de s’enfuir.

Seulement, ces tueurs appartiennent au clan de Tcheck Mordeck, un psychopathe à la tête d’un gigantesque empire de proxénétisme. Il a en charge des fermes, où il dresse les jeunes femmes qu’il mettra ensuite sur les différents trottoirs d’Europe. Tcheck n’accepte pas qu’on ait tué son lieutenant. Il va tout faire pour retrouver cette femme qui a tué son ami et a disparu. Et tous ces personnages vont se rencontrer … en enfer.

Ce roman confirme tout le bien que je pense de Jacques-Olivier Bosco, dit JOB. Son sens de l’intrigue et son style percutant font de ses livres des romans boostés, allant à une vitesse folle, sans que le lecteur ne puisse se douter de l’issue. Dans ce roman, plus que jamais, on sent que l’auteur maitrise les temps forts et les temps calmes. Si vous êtes des inconditionnels de thrillers américains speedés, vous allez trouver ici un pur joyau. Car vous allez adorer cette histoire, et vous allez aimer ces personnages si profonds, si droits, avec leurs principes de loyauté et d’amitié, ce qui semble une constante dans les romans de JOB.

Je parlais de style, je vais essayer de vous le décrire : Prenez une scène de carnage, ça tire dans tous les coins, c’est une embuscade. JOB va faire un long paragraphe, fait de petites phrases, dont les mots sont soigneusement choisis pour que cela imprègne une image dans l’imagination du lecteur. Chaque phrase va créer une image, ça va à toute vitesse, cela donne une impression à la fois cinématographique et kaléidoscopique. C’est redoutablement efficace, et diablement bien fait, cela donne une impression de voir un film d’action juste derrière nos yeux. Que j’aime ça, quand je sens mes yeux s’ouvrir devant les scènes de flingage, uniquement par la suggestion des phrases et la fumée qui sort des pages.

Derrière ce style et ces personnages, il ya aussi le sujet de fond, dégoutant au possible, cette traite des blanches par des hommes qui se croient supérieurs mais qui, en fait, n’ont du pouvoir que parce qu’ils ont des armes. Comme dans le Cramé, c’est très détaillé, très documenté, et tellement bien décrit que l’on n’a aucun doute sur le fait que cela existe. Si JOB ne s’éternise pas sur le sujet, certaines scènes sont suffisamment explicites pour qu’on se demande comment tant de cruauté peut exister.

D’ailleurs tous les personnages sont cruels, L’image que JOB renvoie de ce monde semble si noire. Tous les personnages ont des surnoms pour déshumaniser l’homme qui est derrière. Cela fait parfois un peu kitsch, mais on rentre facilement dans le jeu. D’ailleurs, on notera au fil des pages un Cramé (Tiens !) ou même Philippe Georget (Tiens, tiens !), petits traits d’humour qui font sourire. Le seul bémol que j’apporterai à ce livre, c’est une fin un peu trop rapide, en particulier pour le duel avec Mordeck. S’il y avait eu quelques dizaines de pages de plus, je n’aurais pas dit non ! Et surtout, ne ratez pas le final … le chapitre final, je veux dire. Quand je vous dis qu’on ne sait pas comment ça peut se terminer ! Ce roman, c’est de l’adrénaline à l’état pur, du pur plaisir, et j’en redemande !

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 17:50

PhilbySi je ne suis pas forcément un fan des romans d’espionnage, je dois bien avouer que ceux que j’ai lus m’ont marqué, sans doute parce que j’ai lus les meilleurs du genre. Que ce soient avec John Le Carré (La Taupe, s’il vous plait) Ian Fleming (dans le genre aventures) ou plus récemment Olen Steinhauer (L’issue), ce qui m’intéressait et m’intéresse toujours, ce sont la psychologie des hommes qui sont derrière, leur motivation poussée par leur croyance en un idéal.

Quand j’ai attaqué Philby, portrait de l’espion en jeune homme, un roman sélectionné pour le prix du Meilleurpolar.com de Points, je savais à quoi m’attendre. Lire une biographie d’un des personnages les plus emblématiques de l’espionnage du siècle dernier, les plus mystérieux aussi, c’était bigrement tentant. C’était une occasion d’essayer de comprendre une personne difficilement compréhensible, d’avoir une ébauche de quelqu’un difficilement cernable, d’avoir un portrait un peu moins flou dans un contexte brouillardeux.

Car Philby est doté d’une aura que personne n’aura réellement réussi à percer. C’est l’un de ces personnages, dont on peut dire tout et n’importe quoi, sans jamais toucher à la vérité. Il fut à la fois agent secret communiste, mais aussi britannique, et peut-être américain. Agent double, triple, quadruple ? Dans le petit monde des espions, c’est la paranoïa qui y règne. Et personne n’est capable de dire ou savoir la réalité.

C’est un peu le principe de ce roman, ou plutôt devrais-je dire cette biographie romancée. Au travers de plus d’une dizaine de chapitres représentant des témoignages écrits à la première personne, nous allons essayer d’approcher la personnalité, voire la psychologie de ce personnage hors norme. Et quand on croit avoir à peu près compris son rôle dans l’histoire de la deuxième guerre mondiale, le dernier chapitre remet toutes nos certitudes en jeu.

Le roman va couvrir la période allant de 1933 à 1945. Harold Russell Philby, surnommé Kim, va s’engager dans la lutte contre les nazis, et trouver dans le communisme une organisation et une idéologie qui soit sans équivoque à ce propos. Rapidement, il est approché par les « rouges », et se retrouve en Autriche, juste avant l’Anschluss. Il y rencontre Litzi, une jeune juive communiste qui va devenir sa femme. Ils vont fuir vers l’Angleterre et plusieurs missions vont lui être proposées en tant qu’ancien de Cambridge.

La qualité de ce roman n’est plus à démontrer. Tous les témoignages sont faciles à lire, et tellement bien écrits que l’on s’y croirait. Et, on s’amuse tout au long du livre, à essayer de cerner Philby. Si certains indices sont parsemés par ci, par là, on referme le livre avec la même question qu’au début : Mais qui donc était Philby ?

 

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 18:22

Pour la deuxième année de leur blog, les éditions Riffle noir organisent un concours pour gagner des livres ...

Le concours est ouvert du 15 au 30 octobre 2012 ...

C'est ici :
http://rifflenoir.blogspot.fr/2012/10/notre-blog-souffle-ses-deux-bougies.html

Courez y !

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  • : Le blog de Pierre Faverolle
  • : Ce blog a pour unique but de faire partager mes critiques de livres qui sont essentiellement des polars et romans noirs. Pour me contacter : pierre.faverolle@gmail.com
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