Voici venir le choix du chouchou du mois d’octobre. Cela va être aussi l’occasion de passer en revue les livres lus durant tout le mois.
Tout d’abord, la chronique Oldies fut consacrée à un roman qui a tout juste dépassé la dizaine d’années.Meurtres à Pékin de Peter May a permis de faire un voyage en Chine, bien agréable, mais pas forcément inoubliable. Ceci dit, la peinture des mœurs chinoises et la description de la vie de tous les jours fut très intéressante.
Nous avons aussi relancé une lecture commune autour de En attendant les vers de Michael Moslonka. Si vous voulez y participer, n’hésitez pas à vous inscrire. Tous les détails sont là.
Du coté des distractions aussi, le dernier James Patterson, écrit en collaboration avec Michael Ledwige, Copycat, est un bon thriller américain. Comme d’habitude, les chapitres sont courts, le scenario tient la route, et pour ceux qui cherchent de l’action, il y a peu de chances d’être déçu.
Du coté des comédies, Demain j’arrête de Gilles Legardinier est un roman fort drôle, et montre que cet auteur, dont j’avais fort peu apprécié L’exil des nages, est très à l’aise dans le domaine de l’humour, avec des personnages un peu fous fous.
Au niveau des découvertes, en ce qui me concerne du moins, j’ai bien apprécié le Philby de Robert Litell, sorte de biographie romancée de la vie d’un des plus énigmatiques espions que l’on ait connu, au travers de quelques uns de ses proches. J’ai beaucoup aimé Les anneaux de la honte de François Thomazeau, pour la richesse de la documentation, et pour la démonstration de ce que fut la période avant guerre, pendant les jeux de Berlin en 1936. J’ai aussi beaucoup apprécié la plume de Nicolas Rouillé, dans Le Samovar, un jeune auteur dont il va falloir suivre les prochains romans, par la facilité qu’il a de faire vivre une dizaine de personnages, tous aisément reconnaissables. Enfin, dans la catégorie des romans policiers classiques, Vengeance sans visage de Fabrice Pichon est un premier roman fort intéressant, qui m’a suffisamment aguiché pour attendre la deuxième enquête.
Au niveau des confirmations, ne ratez pas le troisième roman de Jacques-Olivier Bosco, Aimer et laisser mourir : un titre à la James Bond pour un pur thriller, un vrai roman d’action avec ce qu’il faut de folie, d’action, de violence et d’émotion ; et croyez moi, vous ne devinerez pas la fin avant les dernières pages.
En forme aussi, Monsieur Don Winslow. Il reprend les personnages géniaux du gigantesque Savages, qui vient de ressortir au Livre de Poche, et avec les mêmes ingrédients, réalise une recette bien différente. Don Winslow règle ses comptes avec les gens de sa génération, il est au meilleur de sa forme et ça, c’est cool !
Il est donc temps de vous dévoiler le nom du chouchou du mois. Il s’agit de Sale temps pour le pays de Michael Mention. Parce que de l’affaire de l’éventreur de Leeds sert de toile de fond à une autopsie d’un pays qui tombe en ruine. Parce que les dialogues sont formidables. Parce que les personnages sont des flics honnêtes, qui font bien leur boulot. Parce que c’est un excellent polar, que l’on dévore sans s’en rendre compte.