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Sophie était heureuse, avant. Avant qu'elle ne devienne folle, que tout se mette à déraper, à lui glisser des doigts, du cerveau. Des passages à vide, une accumulation de petites choses qui, au départ, ne semblaient pas bien graves, mais qui tournent en spirale jusqu'aux drames, et des plus horribles. Lorsque nous la rencontrons, elle croit être au plus bas. Elle a tout perdu, son boulot, sa maison, le bébé qui grandissait en elle, son mari, sa mère. Elle est devenue garde d'enfant, mais voilà qu'elle prend en grippe également ce petit bonhomme de six ans. Sophie a des trous, des absences, elle ignore ce qu'elle fait. Ce matin-là, un réflexe de survie prend les commandes, et... Elle descendra beaucoup plus bas, elle ira beaucoup plus loin...
Le livre de poche ré-édite ce roman que j’avais lu à l’époque en grand format.
Jane est une jeune chercheuse, spécialiste du poète William Wordsworth. Elle est originaire de la Région du Lake district. Une légende veut que Fletcher Christian, le chef des mutins du Bounty
aurait regagné clandestinement l'Angleterre?
Et justement, à cause de pluies incessantes, un cadavre est retrouvé, couvert de tatouages dans les tourbières du Lake District. Serait-ce lui?
Jane est persuadée que le grand poète a écrit un texte relatant la vraie histoire de son ami Fletcher. Elle décide de laisser ses cours et ses recherches pour revenir chez elle essayer de
découvrir le précieux poème. Malheureusement, elle n'est pas la seule, d'autres personnes plus mercantiles aimeraient bien aussi découvrir le document pour le revendre.. Plusieurs vieilles
personnes, descendantes d'une servante de Wordsworth vont mourir mystérieusement..
Il serait temps de reconnaître en Val McDermid une géante du roman policier. Celui-ci n’a rien à voir avec les autres, du moins ceux que j’ai lu, puisqu’il s’agit d’une
intrigue policière sur fond historique. De quoi me plaire tant que ça ne délire pas genre Dan Brown et consorts.
Ce qui est extraordinaire avec Val McDermid, c’est qu’elle prend le temps de placer son intrigue, de décrire les personnages et leur psychologie, les paysages, les traditions … On a affaire avec son livre à une véritable visite du Lake district. L’enquête avance avec minutie, mais s’il n’y avait pas d’enquêtes, on la suivrait quand même. Le style est comme d’habitude impeccable, bien qu’un peu moins noir que d’habitude, moins froid surtout. Les personnages sont attachants et on s’identifie facilement à eux. Bref, on y croit.
C’est l’histoire de deux sœurs quarantenaires et célibataires qui vivent dans une maison légèrement à l’écart d’un village italien. Il y a Amelia, brune, institutrice, forte et qui est celle qui dirige la famille. Il y a Virginia blonde, légèrement attardée, qui tient la maison et est passionnée par la télévision. Elles sont deux inséparables sœurs, mais aussi totalement différentes. Elles sont inséparables comme deux branches de menottes. Et puis arrive Dario, un bel homme qui va bousculer leur paisible petite vie.
Le rythme de ce court roman est le même que celui de la vie des deux sœurs. C’est lent, très bien écrit, avec une profondeur psychologique très intéressante, passant en revue tous les protagonistes un par un. Et les souvenirs sont distillés savamment pour faire avancer ce « drôle » de petit drame, pas drole du tout.
La construction est très bien maîtrisée et jamais on n’a l’impression de deviner une quelconque trame que l’auteur aurait prévue d’avance. On avance dans ce livre comme dans la vie, on s’attend au pire, on ne devine pas ce qui va arriver, et puis, on les aime bien ces personnages.
Mais surtout, il y a le style. Il y a une violence toute contenue, une agressivité constante dans ce livre. Par moments, on ressent la haine d’Amelia envers tout ce qui peut bousculer sa vie réglée d’avance, décidée par elle. Amelia, c’est la constance, la tranquillité, mais aussi l’agressivité et la jalousie. Virginia, c’est l’inconscience mesurée, prête pour l’aventure sans pouvoir aller au-delà de ses limites. Dario, c’est la victime qui comprend tout un peu trop tard. On est plus proche de Massimo Carlotto, tant le style est dépouillé et direct.
En conclusion, un bon petit thriller psychologique qui prend toujours par surprise, même la fin (que je ne vous dirai pas bien sur !). Un court roman qui prouve qu’il n’est pas besoin de faire un roman de 500 ou 600 pages pour passionner ses lecteurs.
Le blog reste ouvert.
Dorénavant, les nouveaux billets seront là :
http://blacknovel1.wordpress.com/