Ce n’est pas parce que le mois de février est un mois plus court que les autres, qu’il faut moins en faire. Donc, durant ce mois rigoureux d’hiver, propice aux soirées auprès du feu, sous une grosse couverture, il y eut de nombreuses et fort belles lectures.
Comme tous les mois, je vous rappelle le roman de Ross Mac Donald, Cible mouvante, qui a fait l’objet de la rubrique Oldies. En effet, Gallmeister a publié 2 enquêtes de Lew Archer, et celui-ci était la première. Ne la ratez pas, de du très bon polar.
Ensuite, il y eut un coup de cœur, et quel coup de cœur ! De quoi en perdre les heures de sommeil, de quoi y songer toute la journée, de quoi ne pas s’arrêter de lire tant que la dernière page n’est pas tournée. Des nœuds d’acier de Sandrine Collette (Denoël Sueurs Froides) est un livre dément, un premier roman qui plus est, qui mettra vos nerfs à rude épreuve et fera la démonstration qu’une histoire simple servie par un style dépouillé peut faire un livre génial pourvu que l’auteur ait le talent de faire monter la pression.
J’aurais aussi adoré le deuxième tome de la trilogie consacrée à Brighton de Peter Guttridge. Cela s’appelle Le dernier roi de Brighton (Rouergue noir), et il est fait un parallèle entre les années 60 et aujourd’hui. C’est très bien fait, passionnant et par moments brillant. Impressionnant aussi, le documentaire sur le Chicago de 1890, celui de l’exposition universelle, où on retrouve un parallèle entre les architectes qui construisent la ville blanche et un serial killer qui se construit sur cette ville nouvelle. Il s’agit de Le diable dans la ville blanche de Erik Larson (Livre de poche)
J’aurais enfin continué de découvrir l’univers de Fabio Mitchelli, avec le deuxième tome de la trilogie des verticales, qui s’appelle A la verticale des enfers (Ex-Aequo) ; j’aurais apprécié le deuxième roman de Chevy Stevens, Il coule aussi dans tes veines (Archipel) qui reprend les mêmes recettes que le premier, à savoir des confessions chez une psychologue pour bâtir une intrigue qui n’a pas besoin de ce subterfuge, tant elle tient le lecteur en haleine. J’aurais enfin fondu devant la tendresse qui ressort de Le roman du parfum de Pascal Marmet (Editions du rocher), qui alterne entre le portrait de Tony Curtis et celui d’un nez (une jeune femme qui créé des parfums).
Le titre du chouchou du mois de février revient donc à Frédéric Ernotte avec son roman C’est dans la boite (Avant Propos). Parce que c’est un premier roman, parce que l’auteur a su s’approprier les codes de différents genres pour en faire un mix qui fonctionne du début à la fin. On a droit à un roman noir thriller roman policier à la Agatha Christie qui s’avère à la lecture bigrement jouissif. A ne pas manquer !