Qui peut dire qu’il ne connaît pas James Patterson ? C’est l’auteur de thrillers le plus vendu au monde. Suite aux films adaptés de son œuvre avec Morgan Freeman dans le rôle d’Alex Cross, j’avais lu les deux livres le collectionneur et le masque de l’araignée. Voici donc le dernier en date : la 8ème confession.
Cindy Thomas tombe par hasard sur un regroupement de SDF : au milieu se trouve le corps d’une personne assassinée. La victime est un prédicateur porteur d’un message d’espoir pour les sans-abri, qui s’appelle Bagman Jesus. Clairement, ce genre de meurtre n’est pas la priorité de la police. Après l’autopsie, il s’avère que l’homme a été battu à mort avant qu’on lui tire cinq balles dans la tête. Cindy Thomas décide de ne pas lâcher l’affaire et va plonger dans le passé de cet homme qui n’est pas le saint que l’on croyait.
De son côté, Lindsay est appelé sur une scène d’un crime. Le couple star de la ville, Isa et Ethan Bailey sont retrouvés morts, allongés dans leur lit. Il n’y a aucune trace de violences, c’est comme s’ils s’étaient endormis pour ne plus se réveiller. Claire, la médecin légiste est bien ennuyée, sur les corps n’apparaissent aucune trace visible de meurtre. Comme la pression des politiques est grande, à défaut, Lindsay veut considérer cette affaire comme un meurtre.
La recette semble tellement facile quand on lit ce livre : vous prenez deux meurtres mystérieux dont l’un n’intéresse personne (Qui peut s’intéresser du meurtre d’un SDF ?) et l’autre qui est exactement l’inverse (le meurtre d’un couple faisant partie des gens les plus riches de San Francisco). Autant le premier nous interpelle par l’identité du mort, autant l’autre apparaît comme le meurtre parfait. Bref, tout est fait pour nous mettre l’eau à la bouche.
La recette du best seller ou du page turner est parfaitement appliquée ici. Il y a peu de descriptions, des chapitres ultra courts donnant une impression de rythme et un style simple donnant la part belle aux dialogues, bien que l’enquête, elle n’avance pas spécialement vite. Cela donne l’impression que ce roman a été écrit comme un scénario, attendant juste qu’un studio s’intéresse au sujet (à moins que ce ne soit déjà fait).
Ce livre a été écrit à quatre mains. En effet les auteurs sont James Patterson et Maxine Paetro. Pourtant, on ne ressent jamais décalage de style, l’ensemble reste uniforme. Seuls les passages avec Lindsay, écrits à la première personne, font ressentir un vécu féminin.
N’ayant pas lu les précédents épisodes du Women Murder Club, je dois dire qu’il m’a été un peu difficile de me retrouver dans la psychologie de nos quatre comparses. Ceci dit, cela se lit vite, bien, comme un livre dont on ne cherche rien d’autre qu’une intrigue solide pour se changer les idées. C’était mon cas, la mission a été accomplie. J’ai passé un bon moment avec cette lecture, même si je n’ai pas l’impression que ce roman constitue le meilleur de James Patterson. Cela en fait une enquête distrayante. Dans le genre, j’ai lu mieux, j’ai lu pire.