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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 20:30

8ème confessionQui peut dire qu’il ne connaît pas James Patterson ? C’est l’auteur de thrillers le plus vendu au monde. Suite aux films adaptés de son œuvre avec Morgan Freeman dans le rôle d’Alex Cross, j’avais lu les deux livres le collectionneur et le masque de l’araignée. Voici donc le dernier en date : la 8ème confession.

Cindy Thomas tombe par hasard sur un regroupement de SDF : au milieu se trouve le corps d’une personne assassinée. La victime est un prédicateur porteur d’un message d’espoir pour les sans-abri, qui s’appelle Bagman Jesus. Clairement, ce genre de meurtre n’est pas la priorité de la police. Après l’autopsie, il s’avère que l’homme a été battu à mort avant qu’on lui tire cinq balles dans la tête. Cindy Thomas décide de ne pas lâcher l’affaire et va plonger dans le passé de cet homme qui n’est pas le saint que l’on croyait.

De son côté, Lindsay est appelé sur une scène d’un crime. Le couple star de la ville, Isa et Ethan Bailey sont retrouvés morts, allongés dans leur lit. Il n’y a aucune trace de violences, c’est comme s’ils s’étaient endormis pour ne plus se réveiller. Claire, la médecin légiste est bien ennuyée, sur les corps n’apparaissent aucune trace visible de meurtre. Comme la pression des politiques est grande, à défaut, Lindsay veut considérer cette affaire comme un meurtre.

La recette semble tellement facile quand on lit ce livre : vous prenez deux meurtres mystérieux dont l’un n’intéresse personne (Qui peut s’intéresser du meurtre d’un SDF ?) et l’autre qui est exactement l’inverse (le meurtre d’un couple faisant partie des gens les plus riches de San Francisco). Autant le premier nous interpelle par l’identité du mort, autant l’autre apparaît comme le meurtre parfait. Bref, tout est fait pour nous mettre l’eau à la bouche.

La recette du best seller ou du page turner est parfaitement appliquée ici. Il y a peu de descriptions, des chapitres ultra courts donnant une impression de rythme et un style simple donnant la part belle aux dialogues, bien que l’enquête, elle n’avance pas spécialement vite. Cela donne l’impression que ce roman a été écrit comme un scénario, attendant juste qu’un studio s’intéresse au sujet (à moins que ce ne soit déjà fait).

Ce livre a été écrit à quatre mains. En effet les auteurs sont James Patterson et Maxine Paetro. Pourtant, on ne ressent jamais décalage de style, l’ensemble reste uniforme. Seuls les passages avec Lindsay, écrits à la première personne, font ressentir un vécu féminin.

N’ayant pas lu les précédents épisodes du Women Murder Club, je dois dire qu’il m’a été un peu difficile de me retrouver dans la psychologie de nos quatre comparses. Ceci dit, cela se lit vite, bien, comme un livre dont on ne cherche rien d’autre qu’une intrigue solide pour se changer les idées. C’était mon cas, la mission a été accomplie. J’ai passé un bon moment avec cette lecture, même si je n’ai pas l’impression que ce roman constitue le meilleur de James Patterson. Cela en fait une enquête distrayante. Dans le genre, j’ai lu mieux, j’ai lu pire.

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 20:30

DoulosDepuis le mois de juin de cette année, les éditions Plon ont créé une nouvelle collection qui s’appelle Noir Rétro, dans laquelle els réédite les romans noirs français des années 50-60. Voici donc le Doulos de Pierre Lesou.

Dans les années 50, Maurice Faugel, dit Maur sort de prison après avoir purgé une peine de 5 années de prison. Maur est tombé suite à un cambriolage qui a mal tourné mais il n’a jamais balancé ses complices. Pendant sa détention, Maur apprend que sa femme Arlette a été assassinée. Depuis sa sortie de prison, il loge chez Gilbert, un receleur. Obnubilé par la vengeance, il tue Gilbert et lui dérobe des bijoux et de l’argent, sur qu’il est d’avoir supprimé l’assassin de sa femme.

Après avoir enterré son butin, il rentre chez Thérèse chez qui il habite provisoirement, pendant qu’il prépare son prochain coup. Maur reçoit la visite de Silien, son meilleur ami. Silien est soupçonné d’être un indic de l’inspecteur Salignari, mais Maur n’en croit rien. C’est son meilleur ami. Silien ne veut pas participer à ce nouveau coup et fait comme s’il n’était pas intéressé, alors qu’il ramène les outils pour percer le coffre fort d’une villa situé proche du bois de Boulogne.

Maur remercie Silien puis attend Remy, qui doit arriver juste après le départ de Silien. Silien, une fois dehors, se précipité dans une cabine téléphonique d’un petit bar pour appeler l’inspecteur Salignari. Puis, plus tard, Silien revient chez Thérèse, l’agresse puis obtient l’adresse du cambriolage. Lors de ce cambriolage, les flics débarquent. Maur et Remy s’enfuient à pied, pris en chasse par la police. Remy est atteint par une balle, et va mourir, Maur va descendre Salignari pendant sa fuite. Maur va-t-il pouvoir s’en sortir ? Quel est le rôle de Silien ? Qui est ou sont les traîtres ?

Si vous avez vu le film de Jean-Pierre Melville (1962) avec Serge Reggiani (Maur) et Jean-Paul Belmondo (Silien), vous devez lire ce livre. Si vous ne l’avez pas vu, lisez le avant d’aller acheter le film. Car c’est un roman avec un scénario implacable avec des personnages forts et une ambiance du tonnerre. Evidemment, des passages du film me sont revenus en tête pendant la lecture, et cela grâce à la force d’évocation du texte, qui joue beaucoup sur les contrastes : J’avais un souvenir d’un film aux couleurs sombres (c’est un film en noir et blanc) avec des éclairages peu nombreux mais violents. Et c’est ce qu’on retrouve dans ce roman. Il y a peu de descriptions, mais chacune d’entre elles met en place cette ambiance noire.

Outre le scénario, plus retors que ce que l’on peut croire, la galerie de personnages est parfaitement réussie. Vous ne trouverez pas de longues descriptions psychologies, juste quelques phrases par ci par là des pensées des protagonistes. Mais majoritairement, ce sont leurs actes qui décrivent le mieux les traits de caractère des personnages. Avec un Maur obnubilé par sa loyauté envers ses amis, avec un Silien trouble dont on ne sait jamais ce qu’il fait, l’intrigue se déroule avec une froideur tranquille. Ne cherchez ni bon, ni mauvais chez les truands ou chez les flics, il faut juste se laisser emmener par cette histoire.

Une nouvelle fois, les éditions Plon, via leur collection Noir rétro ont bien fait de ressortir ce roman noir, qui sent bon les années 50 à Paris, dans le milieu des petits truands d’après guerre. Avec des personnages forts et une intrigue solide, une ambiance sombre voire glauque, ce roman confirme que l’on peut acheter cette collection les yeux fermés. Celui ci est une très bonne histoire d'amitiés viriles avec son lot inévitable de loyautés et de trahisons. C’est du polar costaud, poisseux, presque un témoignage de cette époque. 

En ce qui me concerne, il m'en retse deux à lire (Rictus et Rififi chez les femmes) et un à acheter (Le demi-sel). A bientôt donc.

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 20:30

Indic 7L’indic n°7 est sorti. Je viens de le recevoir après quelques difficultés dues à la Poste et voici un petit aperçu d’un numéro consacré aux braquages :

Dossier "Braquages" (par Geoffrey Domangeau, Emeric Cloche, Julien Védrenne et Caroline de Benedetti)

Poésie de Sophie Faure

Nouvelle de Jean-Paul Jody

Interrogatoires : Frédérick Houdaer et Jean-Paul Jody (par Emeric Cloche)

On connaît la chanson : Daddy was a bank robber, (par Emeric Cloche)

La musique adoucit les moeurs : Pour une autre berceuse (par Emeric Cloche)

Scoop : Le noir nuit gravement à la santé ? (par Bernard Allaire)

Dernière séance : Retour à la case casse (par Claude Baugee)

Verdict : chroniques des romans de Robert Charles Wilson (par Emeric Cloche), Et qu'advienne le chaos - Hadrien Klent (par Caroline de Benedetti), Instinct civique - Jean-Baptiste Seigneuric (par Guillaume Fortin), Moi comme les chiens - Sophie di Ricci (par Caroline de Benedetti), Cripple Creek - James Sallis (par Emeric Cloche)

Affaires classées : Logique contre croyance, Hake Talbot (par Caroline de Benedetti)

Vous pouvez acquérir cet excellent magazine sur le site de l’association : http://fonduaunoir44.blogspot.com/

 

Enfin de nombreux sites concernant le polar voient le jour et c’est tant mieux. Parmi les petits nouveaux que je visite, je vous présente :

La ruelle bleue : Outre le design très réussi, les articles sont très bien argumentés. http://laruellebleue.com/

Jazz & crimes : Pour les fans de jazz et de polars. http://jazz-crime.over-blog.com/

Les livres de Mazel : Site de littérature générale où le polar y tient une bonne place. http://mazel-livres.blogspot.com/

Book en stock : le site de Dup & Phooka où il y a plus de fantasy que de polar mais où les articles sont bien argumentés. http://bookenstock.blogspot.com/

Passion polar : de très bons articles avec en début de mois la liste des sorties prévues, ce qui est bien utile. http://passion-polar.over-blog.com/

Les gridouillis : Le blog d’une lectrice assidue de Black Novel où se cotoient littérature blanche, noire et bande dessinée. Complet, quoi ! http://lesgridouillis.over-blog.com/

Mœurs noires : Un blog original où sont mis à l’honneur les auteurs à travers leurs œuvres. A dévorer. http://moeurs.noir.over-blog.com/

One more blog in the ghetto : Blog polar livres et films très intéressant. http://onemoreblogintheghetto.over-blog.com/

Le blog de Mika : beaucoup de polars donc beaucoup de bonnes idées avec un visuel que j’envie. http://les-polars-de-mika.blogspot.com/

L'oiseau lyre : Le blog de Lystig qui fournit des avis complets sur le polar mais pas que ... http://loiseaulyre.canalblog.com/

 

Enfin, une nouvelle communauté a vu le jour récemment tenue par Claude Le Nocher. Cela s’appelle Culture Polar et comme pour Le monde du polar tenue par Jean Claude Lalumière, elle regroupe un certain nombre d’articles. Une bonne entrée en matière pour ceux que ça intéresse.

http://www.over-blog.com/com-1180183954/Culture_Polar.html

http://www.over-blog.com/com-1066802103/Le_monde_du_polar.html

 

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 20:30

Bloody ValeriaL’avantage des partenariats avec les éditeurs, c’est que l’on découvre de nouveaux auteurs, de nouveaux horizons, et une écriture personnelle parfois. C’est surtout l’occasion de lire des auteurs que je n’aurais pas découvert tout seul. Merci donc à Blog-0-Book et Mon petit éditeur pour cette découverte.

Victor se réveille ce matin là avec une pêche d’enfer. Sur son Fenwick, il est bien décidé à faire du grand rangement dans le hangar 23. Sur le chemin, il se fait doubler par une dizaine de cars de CRS. Arrivé sur place, Marcel, son ami de toujours, qui l’a aidé à sortir de l’ornière, lui apprend que l’usine a été déménagée en intégralité pendant le week-end. Au bout d’une bataille rangée qui dure peu, les CRS déménagent les ouvriers pour laisser passer les derniers convois de machines.

Nathan est docteur en médecine générale. Un homme bâti comme une armoire à glace nazie l’attend avec une photographie : celle de Nadine sa femme et Laurie sa fille qui ont été kidnappées. Le seul message du gorille est : « Suivez les instructions ». Nathan doit parler à quelqu’un, et surtout pas à la police. Il se résigne à appeler son frère Victor, qu’il n’a pas vu depuis deux ans. Nathan travaillait alors aux urgences et n’a pas été capable de sauver Marie, le future femme de Victor, qui venait de se faire renverser par un camion.

Arrivé à l’hôpital, le gorille l’attend. Après le rappel des menaces d’usage, il lui laisse une enveloppe contenant une partie des instructions. Il doit récupérer une poche de groupe O+ au dépôt de l’hôpital, et rejoindre un homme qui lui donnera une seringue. Nathan devra injecter le contenu de la seringue dans la poche vers 20 heures, détruire la seringue et conserver la poche.

Et Victor va essayer d’aider son ami et son frère avec sa nonchalance et son insouciance en participant à une aventure de représailles contre le PDG et en suivant le gorille qui menace la vie de la famille de son frère. En parallèle des péripéties de Victor, il y a Valeria, belle, belle, belle à en mourir … logotwitter

Voici donc le début de ce thriller petit par la taille (233 pages) mais grand par le talent. Comme quoi, il n’est pas utile d’écrire des pavés pour intéresser et passionner le lecteur. D’une écriture agréable, alternant la première personne quand c’est à Victor de raconter, et la troisième personne quand ce sont les autres, Stéphane Gravier nous plonge dans une sombre histoire de chantage politique, avec un rythme dilettante au début pour finir par un sprint effréné.

J’ai particulièrement apprécié les chapitres où Victor nous raconte sa vie, sa philosophie du « Rien à foutre », alors que ses actes contredisent ses pensées. Inconscient du danger, nonchalant, plein d’humour, toujours prêt à rendre service aux gens qui ont de la valeur à ses yeux, il nous est immédiatement sympathique, et on est pressé de retrouver le chapitre suivant pour suivre ses pérégrinations. En cela, Stéphane Gravier sait construire des personnages à la psychologie simple certes mais attachante.

Et puis, il a la bande son, fournie d’ailleurs en introduction du livre par un lien Internet vers Deezer. Il s’agit essentiellement de rock, de AC/DC à Franz Ferdinand, c'est-à-dire très proche de ce que j’écoute. D’ailleurs, il faut que j’écoute Tuxedommon que je ne connais pas. Cela permet de rythmer la lecture grace à ces évocations qui réveillent tant de bons souvenirs.

Ce roman sera donc pour moi une bonne découverte pour un roman très distrayant, avec un personnage attachant et un style fait de comparaisons et digressions humoristiques et décalées. Un bon moment de lecture drôle et attachante.

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 06:53

Nous les maitres du mondeVoilà le dernier roman d’un auteur que je ne connais pas. C’est aussi l’occasion de se plonger dans le monde des super héros, sujet qui permet d’analyser avec du recul beaucoup de sujets différents.

Nous sommes en 2037. Une entité extraterrestre a atterri sur notre planète. Son nom est Fuchsia440. Elle prend possession de corps humains pour réaliser sa mission, mais est obligée de changer de corps, car ceux-ci s’épuisent et se décomposent. Elle doit préparer l’arrivée de son double, Magenta126, pour s’accoupler avec lui. Dans le même temps, une boule de feu s’écrase en Suisse, non loin d’une route. Une voiture manque de partir dans les décors et le conducteur, croyant à l’atterrissage raté d’un avion va voir s’il y a des survivants. En s’approchant, Magenta126 prend possession de son corps et trace sa route vers son double.

Nous sommes en 2037. La faste période des super héros est passée. Louis Lartigues faisait partie d’eux, avec ses costumes en lycra. Il était le seul à avoir de réels pouvoirs surhumains, puisqu’il était capable de modifier toute structure moléculaire. Cela lui permettait de se soigner, de maîtriser l’air autour de son corps pour voler, de créer des objets pour se protéger par exemple. Il travaille aujourd’hui pour le gouvernement dans le plus grand secret.

Il est appelé sur le lieu de l’atterrissage raté. Il est obligé de laisser sa compagne Barbara Liebgott et son fils David pour accomplir une nouvelle mission. Sa vie de famille est son havre de paix, qui lui permet de se ressourcer, et ses relations avec David se font au travers des histoires de Fred Veloce, un super héros dont David écrit les aventures tous les soirs. Quand Louis arrive sur les lieux, sa faculté d’analyse des molécules lui montre qu’il a affaire à une entité extra terrestre.

Louis est surnommé l’homme atomique. Et dans cette histoire, nous allons rencontrer Frère Jérôme, un télépathe capable de manipuler les gens avec sa force mentale, dont la mission est de tuer les autres télépathes jugés dangereux. Il y a la dame blanche, une femme à la beauté infinie qui a acquis la propriété la plus à l’ouest de la France, en Bretagne, pour y installer un commerce de rencontres un peu particulières. Il y a Mad Max, un instituteur psychopathe qui a tué les automobilistes qui conduisaient mal et qui est devenu le majordome de la Dame Blanche. Tous vont être confrontés à la menace extra-terrestre.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce roman est surprenant. Cette histoire de super héros est traitée comme un roman classique, il n’y a pas d’extravagances, comme si ces surhommes faisaient partie de notre vie de tous les jours. Il y a certes des évolutions par rapport à notre société de 2010, mais rien de transcendant. Finalement, 2037 c’est comme 2010, la vie aura peu évolué.

Ce roman se veut aussi un hommage, envers tous les films ou bandes dessinées qui ont bercé notre jeunesse (du moins la mienne). On y rencontre des chapitres issus de différents documents ou journaux, mais aussi des clins d’œil à des films comme Scanners (à travers Frère Jérôme) ou Les Gardiens. Seuls manquent à l’appel les Xmen, ce qui est un petit regret personnel (quoique Louis ait tous leurs pouvoirs). Mais on sent que l'auteur s'est beaucoup amusé à écrire ce roman.

Des sujets très intéressants sont abordés dans ce roman, comme la vie personnelle d’un super héros, la reconversion après une vie d’exploit, la vision des media des événements (au travers d’articles de journaux) ou la manipulation des services gouvernementaux de Louis. Et j’aurais aimé qu’il y ait plus de détails sur cette société futuriste justement, et sur le rôle des gouvernements. Bien que cela ne gène en rien l’intrigue, ma curiosité n’a pas été satisfaite de ce point de vue là.

Nicolas Jaillet a écrit un roman hors norme, résolument original. Fait de petits chapitres, alternant les personnages avec des articles de journaux ou de passages de romans autobiographiques d’un dénommé Golumm, la lecture est d’abord surprenante et déconcertante au début avant de devenir très plaisante ensuite. Tous les fans de personnages en costumes colorés vont y trouver leur compte, les autres vont découvrir un autre monde, et iront sûrement jeter un coup d’œil du coté des bandes dessinées Marvel ou DC Comics.

Et comme Sansalina, un des précédents romans de Nicolas Jaillet, va être réédité chez Folio au mois de novembre, vous recevrez bientôt sur ce blog des nouvelles de cet auteur.

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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 17:19

La Ruelle Bleue m’a proposé un petit jeu sous la forme de tag. C’est le tag des 15 noms d’auteurs. Il s’agit de noter le plus rapidement possible les noms d’auteurs que je considère comme marquants.

Pour la mienne, j’ai d’abord inscrit une vingtaine de noms desquels j’ai retenu ceux dont j’ai lu au moins cinq livres. Seul un auteur ne répond pas à ce critère de cinq livres lus mais vous le devinerez facilement. J’ai classé la liste par ordre alphabétique, et vous noterez qu’il n’y a pas que des auteurs de polar.

Voici donc ma liste :

Martin Amis

Charles Baudelaire

Richard Brautigan

Ken Bruen

Antoine Chainas

Robin Cook

Philippe Djian

Jean Paul Dubois

Brett Easton Ellis

James Ellroy

Analdur Indridason

David Peace

Jean Bernard Pouy

Philip Roth

Emile Zola

Merci à la Ruelle Bleue d’avoir pensé à moi.

N’étant pas adepte de ce genre de jeu, challenge ou autres défis, je ne ferai pas suivre ce jeu. J’espère que vous ne m’en voudrez pas. Si vous voulez me donner votre liste, envoyez-les via les commentaires.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 20:30

Cold in handLe dernier John Harvey en date vient de sortir. Il s’agit d’une enquête de son personnage Charlie Resnick, c’est sa onzième. Charlie est un personnage bourru que l’on a appris à connaître et aimer au fur et à mesure et même si je ne les ai pas (encore tous lus), cet épisode là est plus noir que les précédents.

Nous sommes au jour de la Saint Valentin. Charlie Resnick vit avec Lynn Kellogg, sa jeune collègue, qui vient de passer son diplôme de négociateur. Justement, ce matin là, elle est appelée pour un mari ingénieur qui rentre de voyage d’affaires et trouve sa femme au lit avec son meilleur ami. Elle arrive à sortir de la prise d’otage les deux enfants et la femme indemnes. Le mari, qui rate son suicide, se rend à la police indemne lui aussi.

En revenant de cette affaire rondement menée, elle reçoit un avis sur sa radio : une bagarre est en train de se préparer entre bandes rivales à l’angle de St Ann’s Hill Road et de Crammer street. Arrivée sur place, elle voit un attroupement de jeunes gens en cercle. Alors qu’on lui conseille d’attendre les renforts à la radio, elle décide d’y aller. Deux jeunes filles s’apprêtent à se battre. Elle tente d’intervenir mais l’une des jeunes sort un couteau et coupe son adversaire au visage. C’est alors qu’un jeune homme armé se détache du groupe avec un revolver, il tire sur Lynn en pleine poitrine puis sur la jeune fille armée d’un couteau au cou.

Le département des homicides fait appel à Charlie Resnick pour les épauler, qui est à la tête du département des vols. Charlie accepte cette mission et décide de se faire épauler par une enquêteuse de son équipe : Catherine Njoroge. A l’hôpital, il retrouve Lynn qui est contusionnée mais n’est pas blessée grace à son gilet pare-balles. Kelly Brent, l’adolescente de quinze ans, n’aura pas cette chance : elle mourra de sa blessure au cou. Lors de la conférence de presse, le père de Kelly Brent prend les officiers à partie et déclare que Lynn a utilisé sa fille comme bouclier humain pour se protéger.

Lynn doit aussi témoigner dans un procès lors d’un meurtre qui a eu lieu quelques mois auparavant. Dans un salon de massage situé au dessus d’un sex-shop, une masseuse, Nina, a été égorgée. Le propriétaire, Viktor Zoukas, soutient que c’est un client qui l’a tuée. Une autre masseuse, Andreea Florescu, sait que c’est Viktor qui l’a tuée. Lynn décide de la protéger contre d’éventuelles représailles d’autant plus que Viktor va être libéré sous caution.

Dire que John Harvey sait mener un récit de deux enquêtes en parallèle est une évidence. Dire qu’il est capable de faire vivre en quelques lignes des personnages secondaires est aussi une évidence. Dire qu’il sait écrire de façon simple et passionnante pour n’importe quel lecteur est trivial. De son œuvre en cours, du cycle Resnick au cycle Elder, j’en ai adoré et j’en ai bien aimé mais je n’ai jamais été déçu. Et John Harvey n’est jamais aussi fort que quand il rentre dans la psychologie de ses personnages pour nous montrer par petites touches subtiles une facette de notre société. Dans ces moments là, John Harvey devient brillant, et c’est le cas ici.

Cette enquête donne l’occasion à John Harvey de montrer les évolutions de notre société face à un Charlie Resnick qui n’a plus envie d’essayer de comprendre ni de suivre le rythme alors qu’il est si près de la retraite. Entre l’omnipotence des medias et les nouvelles méthodes policières, entre les attitudes des gens envers les policiers et le manque de respect des plus jeunes, Charlie prend cela avec philosophie, s’enfermant le soir dans l’écoute de ses disques de Jazz. Etre professionnel jusqu ‘au bout des ongles mais ne plus se battre pour rien, telle est sa philosophie. Une fois n’est pas coutume, je vous livre un extrait :

Je vis depuis trop longtemps dans cette satanée ville, pensa-t-il, et plus ça va, plus il y a de fantômes qui viennent frapper à ma porte.

Car John Harvey est aussi un styliste, autant qu’il est un analyste. Tout y est orchestré avec minutie, tout est exprimé avec justesse, c’est du grand art : en faire le minimum pour un plaisir maximum. Et il semble prendre un plaisir fou à montrer l’envers du décor : que fait Charlie quand il a terminé son travail. Harvey est aussi à l’aise dans ces passages que dans le déroulement de l’enquête.

Enfin, il faut dire que cette enquête est tout de même plus noire que les autres (que j’ai lues). Et cela lui donne aussi plus de valeur, plus d’humanité, plus de réalité. Cela fait aussi de ce roman un des plus aboutis de John Harvey, du niveau des Cœurs Solitaires, la première enquête de Resnick, celle que je préfère. John Harvey a écrit de bons, de très bons et des excellents romans. Celui-ci est d’une excellente veine.

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 20:30

ScarelifeCela faisait un bout de temps que je voulais lire ce roman, un roman bien sec, bien nerveux pour changer. Après avoir appris qu’il faisait partie de la sélection 2010 du trophée 813, je ne pouvais attendre plus longtemps. En voici le début :

Mosley J.Varell a commencé comme scénariste d’un feuilleton comique de quatrième catégorie La Famille Wreegless. Il s’occupait principalement des répliques de l’actrice principale Bess qui jouait le rôle de Tana. La série a duré 3 saisons et Mosley et Bess se sont mis à vivre ensemble. Mais Bess a fini par prendre du poids et par baiser dans son dos. Après dix années de prison à Potern Bay, pendant lesquelles Bess lui rendait visite, Mosley est devenu le scénariste d’un dessin animé Gougou le kangourou.

Un matin, Mosley reçoit une lettre de son père Edwin Varell, pour qui il voue une haine farouche. Il décide de le retrouver à Rochelle, mais comme il déteste les avions, il doit traverser les Etats-Unis du Montana à la Louisiane en bus. Pendant son trajet, il en profite pour travailler sur le scénario d’un film retraçant la vie du romancier David Goodis.

Le bus s’arrête au milieu de nulle part. Une superbe femme monte, c’est Leen. Elle l’invite chez elle à Tykerall, et ils font l’amour, devant son mari, le major Garb Vihanos, revenu à moitié aveugle, à moitié sourd et paraplégique d’Irak. Puis il passe la nuit avec Leen et au petit matin, il étouffe le major avec un sac en plastique en guise de cadeau de remerciement. Sa route se poursuit dans le camion de Sanchez Smith, qui transporte des bibles « pour les nègres d’Afrique », puis dans la Chevrolet de quatre loustics un peu allumés.

Cette cavalcade meurtrière va être suivie par Herbie Erbs. Herbie a l’inconvénient d’être petit avec un air de cocker triste, comme Droopy. C’est lui qui a arrêté Mosley et il a du mal à accepter qu’il soit retourné dans la nature pour bonne conduite. Il va donc le traquer jusqu’en Louisiane, pour assouvir son obsession.

Fantastique, c’est le premier adjectif qui me vient pour ce polar dans la plus pure tradition des romans noirs américains (alors que l’auteur est français et qu’il situe l’action outre-atlantique). Ce roman est un vrai hommage envers les grands auteurs du siècle passé mais aussi envers ceux d’aujourd’hui. Un hommage réussi qui a l’avantage de porter la signature personnelle de Max Obione. Il ne fait pas comme eux, mais prend tous les codes du genre pour en faire son œuvre, et c'est très réussi.

Il y a Mosley le méchant, le tueur qui transforme ses crimes en accidents, sans sentiments, uniquement mené par ses pulsions et poussé par son objectif : retrouver son père. Il y a Herbie le gentil, le flic obsédé, qui délaisse son ménage pour enfermer celui qui incarne le mal absolu, peut être par vengeance envers ceux qui se moquent de son apparence. Il y a le contexte d’une Amérique pauvre, sale, faite de gens laissés sur la bas coté de la grande route. Tout cela est bien noir.

Et puis, il y a le style. Ce roman divisé en deux se lit comme on boit un café, court serré et sans sucre. Les chapitres consacrés à Mosley sont écrits à la première personne, avec un style court, sec, acéré, parfois sans verbe ce qui permet de ressentir le manque d’humanité du bonhomme, ceux consacrés à Herbie à la troisième personne, avec un style plus littéraire. Quel brio d’opposer aussi les deux personnages par ce biais !

Malgré les hommages à une littérature que certains jugeraient dépassés, ce roman est bien rafraîchissant, et vous vous devez de le lire urgemment. Tout de l’intrigue aux personnages, du style à l’ambiance y sont parfaits pour passer un excellent moment de littérature noire, tout ce que j’aime. Je vous conseille de commander ce livre par le site Internet des éditions KraKoen, vous bénéficierez d’un prix de 9 euros au lieu de 10 euros et les frais de port sont offerts. Une excellente affaire pour un excellent roman.

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 20:30

on mourra tous AméricainsQuand j’ai lu la quatrième de couverture de ce roman, j’ai trouvé le sujet très ambitieux. Comment relier un meurtre du Nord Pas de Calais à la politique américaine ? C’est donc avec beaucoup de curiosité et d’attente que je me suis jeté sur On mourra tous Américains, dont voici le sujet.

Tout commence dans la petite ville de Audin-Blécourt, situé dans le Nord de la France. On est en plein été, c’est la canicule, une canicule qu’on n’a pas connu depuis 1947, foi de mineurs. Le député Gustave Pourchel a été retrouvé abattu par une décharge de chevrotine dans le lit de sa secrétaire Lucette Bovani. La grand-mère de Lucette 76 ans et ses neveux 4 et 5 ans sont aussi retrouvés morts de la même façon, tués dans leur sommeil.

Mathieu Gallangé, le directeur du Républicain d’Audin-Blécourt et propriétaire de la verrerie Bazinghien, mobilise ses troupes : Simon Herbar, rédacteur en chef appliqué et Pistache, pigiste local indépendant et accessoirement pilier de bar. Gallangé sent le bon scoop et Pistache, en vieux de la vieille, observe, sait tout ce qu’il faut savoir sur tout le monde.

Bientôt les cadavres s’accumulent : c’est au tour de Paul Tuchon, dit Tonton, prince des ferrailleurs d’être retrouvé pulvérisé à la chevrotine. Puis c’est le cadavre de Simon Herbar qui est retrouvé dans le coffre d’une 306, abattu par une balle de gros calibre tirée à bout touchant dans le cœur. Dans la chaussette gauche de Simon, les assassins ont glissé une feuille format A4 pliée en quatre où est inscrit : « On mourra tous Américains ».

Pour la suite des événements, il vous suffira de lire la quatrième de couverture qui en dit assez long sur la suite de ce mystère du Nord. Ce petit polar par le nombre de pages se lit vite. Les chapitres sont courts, qui font parler en alternance Pistache et Mathieu Gallangé, en utilisant leur franc parler. Cela donne du rythme à ces enquêtes et c’est très plaisant à lire. Et puis il y a l’humour omniprésent dans les dialogues bien sur mais aussi dans les noms des villages ou des gens qui fleurent bon le Nord de la France.

On a vraiment l’impression de vivre dans cette petite ville, avec les deux enquêteurs à la baguette : Gallangé qui sent le bon coup, le bon scoop avec ces meurtres mais qui est petit à petit rongé par le remords à cause de la mort de Simon, et Pistache qui nous raconte la petite vie de ces petites gens, en racontant tous les petits secrets des uns et des autres. On a l’impression que ces deux personnages nous racontent une histoire qui les dépasse, et c’est tellement bien fait qu’on y croit à fond.

J’avais lu un livre de Roger Facon dans la série Suite noire qui s’appelait Pour venger mémère et il m’avait moyennement convaincu. Celui-ci m’a carrément emballé avec son humour, son style enlevé et vrai et un déroulement de l’intrigue très logique et bien fait. Cela en fait un bon polar bien sympathique qu’il serait dommage de ne pas lire.

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 20:30

Les anonymesAprès Seul le silence et Vendetta, il m’était difficile de ne pas lire le dernier opus de Roger Jon Ellory. Car c’est l’assurance de lire une bonne histoire, bien écrite avec des personnages vrais et une réflexion sous-jacente.

A Washington, une femme d’une cinquantaine d’années est retrouvée assassinée chez elle. Son corps est positionné à quatre pattes sur son lit ; elle a été battue à mort et étranglée. Autour du cou, on lui a mis un ruban blanc avec une étiquette vierge, de celles que l’on attache autour des cadavres dans les morgues. Dans sa maison, un parfum de lavande a été répandu. Aucune trace ne permet de remonter à l’assassin, ni poil ou cheveu, ni empreinte digitale, ni trace d’ADN. Un film, La vie est belle, passe sur son lecteur de DVD.

L’inspecteur Robert Miller est chargé de l’enquête, accompagné de l’inspecteur Albert Roth, tous deux du commissariat n°2. Dès qu’ils entrent dans la chambre, ils sont surs que cette femme est la quatrième victime d’un tueur que les média appellent le tueur au ruban. Toutes les victimes ont été tuées à Washington sur une période de 8 mois avec le même mode opératoire. L’autopsie montre tout de même des différences : Catherine a été étranglée avant d’être battue. Et son numéro de sécurité sociale donne un nom différent : Isabella Cordillera.

Robert Miller sort d’une enquête difficile où ses compétences et sa neutralité ont été mises à mal par les médias et les spéculations de ses collègues. Albert Roth est un jeune inspecteur marié heureux en ménage. Ce couple atypique va rencontrer Natasha Joyce, une jeune mère paumée qui a eu une enfant Chloé avec un drogué Darryl King qui connaissait Catherine sous un autre nom. Celui-ci est mort cinq ans auparavant dans une descente de police dans un entrepôt. Toutes les pistes montrent que les gens impliqués de près ou de loin n’ont aucune existence. Miller et Roth se retrouvent dans une impasse à chaque fois qu’ils ont une idée.

En parallèle, il y a les souvenirs d’un homme John Robey qui raconte: sa vie, son apprentissage, les rencontres qui ont changé sa vie. De son apprentissage avec un père autoritaire à l’université où il est enrôlé par la CIA, on découvre tout un pan de l’histoire de la politique étrangère des Etats-Unis. Les deux récits vont se rencontrer pour aboutir à un final inattendu.

Une nouvelle fois, Roger Jon Ellory est éblouissant. Et j’aime ce qu’il écrit pour une bonne raison : Les personnages sont vrais, vivants et passionnants. Comme dans les deux précédents livres publiés en France, Ellory s’appuie sur une psychologie sans faille avec une intrigue qui permet de passionner le lecteur jusqu’à la dernière page. Dire que cet auteur est doué est une évidence. Car au-delà d’un savoir faire qui n’est plus à démontrer, son art de raconter une histoire est tout bonnement impressionnant.

Tout au long de ma lecture, je me suis demandé pourquoi j’aimais tant ce qu’il écrit. Les seules réponses que j’ai trouvées en deux points : Ellory aime, ou plutot adore ses personnages. Qu’ils soient bons ou méchants, et ils ne sont jamais totalement l’un ou l’autre, il leur accorde la même attention, le même soin, et la même adoration. Ensuite, c’est un conteur hors pair. Par ses descriptions toujours simples et justes, par ses dialogues toujours bien placés et bien construits, l’ensemble se lit super bien et je me suis dit qu’il pourrait raconter n’importe quoi, ça deviendrait passionnant.

Par rapport aux deux précédents où une réflexion était évidente, j’ai l’impression qu’ici, Ellory a plus axé son livre sur la dénonciation des actes de la CIA, avec une documentation, certes connue pour la plupart, mais qu’il est toujours bon de rappeler. En gros, ce n’est pas ce qui m’a le plus intéressé. J’ai préféré me laisser bercer par le rythme, par le style, par l’histoire, par les personnages. J’ai même été obligé de me limiter dans ma lecture pour ne pas le lire trop vite et pour me laisser un peu d’heures de sommeil. Franchement, que demander de mieux à un livre ?

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