Rien à voir avec la Saint Valentin !
Une nouvelle collection noire est née. Elle vient des éditions des Ragosses. Depuis janvier 2012, cette collection de romans/récits policiers intitulée "Noire des Ragosses" propose deux titres que je vous présente en détail : Ne laisse pas la mer t'avaler de Alain Jégou et Grosse déglingue de Jean Kergrist. Ces deux titres semblent être des romans originaux, l’un plutôt poétique, l’autre plutôt comique déjanté.
Ne laisse pas la mer t'avaler de Alain Jégou
"Nous sommes sur les côtes de la Bretagne Sud où les conditions météorologiques sont particulièrement rudes en cet automne 1976. Yann Le Flanchec, un être exalté et impulsif, mal dans sa vie à terre, décide de prendre le large en embarquant sur un bateau de pêche de Concarneau. Sa compagne Claire, étudiante aux Beaux-Arts de Lorient, subit les assiduités exaspérantes d’un de ses camarades de classe. Un jour la confrontation tourne au drame… Tempêtes, accidents, crimes, naufrages… Le couple va devoir faire face à la perversité de quelques personnages qui font la loi dans la région et à de multiples événements qui vont, en quelques jours, complètement bouleverser leur vie."
« La guitare d’Hendrix projetait des myriades d’émotions dans le ciel moucheté d’étoiles. La nuit s’était soudainement avachie sur la ville. Lassée des vents du large et des pluies tapageuses, elle avait opté pour une solution de repli hivernal : petite bise, ciel dégagé et fraîcheur bien sentie. Les doigts du musicien chatouillaient le chagrin pour éclairer la vie à sa façon à lui. Tout en sensualité et gimmick effronté, le ton était donné pour un transport gratos en quelque ailleurs frondeur. »
Grosse déglingue de Jean Kergrist
"Dans une petite ville de province, les élections municipales approchent. Chris Ratoustra, maire sortant, ancien vidangeur de latrines, est persuadé que les élections se gagnent en faisant la tournée des bars. Le thème de sa campagne : «Santé et propreté urbaine». Un cinquième mandat lui est acquis. Yvonne, mémé de 84 ans, glisse sur une crotte de chien et se casse le col du fémur. Furieuse, elle décide d’attaquer la municipalité pour négligence, avec demande d’indemnités à la clef. Pour son avocat, tous les moyens sont bons. Il embauche sa charmante nièce, Kat, pour séduire le maire. Malheureusement, durant le carnaval, ce dernier est agressé. Des suspects ? Dans une ville où tout le monde ment et où faux jetons, faux culs et vrais salauds brouillent ce qui reste de repères, ils peuvent être partout, précipitant un vernis d’ordre vers la grosse déglingue. "
« Construire l’intrigue d’un polar n’est jamais bien sorcier. Je te fous un bon gros meurtre au chapitre un. J’imagine plusieurs présumés coupables au chapitre deux. Un commissaire, si possible anar, décontracté et finaud, aux pompes mal cirées, naviguant de suppositions en rendez-vous galants, chapitre trois et quatre. Après plusieurs fausses pistes — chapitre cinq – on pressent que le vrai coupable n’est pas du tout celui qu’on attendait, chapitre six. Cette surprise finale, destinée à corser la chute, signe l’auteur de polar professionnel. […] De la lessive récurrente pour vingt ans dans les laveries de gare et les stations d’autoroute. »