Ce blog a pour unique but de faire partager mes critiques de livres qui sont essentiellement des polars et romans noirs. Pour me contacter : pierre.faverolle@gmail.com
Je continue dans cette série avec le dernier sorti en date. Sylvie Granotier est un auteur que je ne connais pas mais dont j’ai beaucoup entendu parler. D’ailleurs, j’avais acheté Tuer n’est pas jouer pour ma femme, après avoir lu d’excellentes critiques dans toutes les revues qu’elle achète. Et je n’avais pas pris le temps de le lire, vu ce qu’elle m’en a dit : « je comprends rien, c’est nul ». Bon ! je le lirai un jour, bientôt d’autant plus qu’il vient de sortir en poche ; ça m’apprendra à faire des cadeaux (je plaisante).
Jeanne est une étudiante qui tombe amoureuse d’un arabe dans le RER, qu’elle va appeler Ali. Par la même occasion, elle se rend compte qu’un borgne a une attitude douteuse et bizarre et décide de lui voler son portable. Ces deux événements font qu’elle va se retrouver au milieu d’un groupuscule musulman qui planifie un attentat. Mais son amour pour Ali va la pousser à le suivre et elle va être entraînée dans des aventures toutes plus rocambolesques les unes que les autres.La première chose que j’ai aimé dans ce livre est le portrait d’un jeune femme, étudiante, immature et irresponsable, mais qui ne se laisse jamais abattre. Quelque soit ce qui lui arrive, elle court après un idéal, uniquement au nom de l’amour de sa vie. Rien ne compte, rien n’est important, aucune idéologie ne peut l’arrêter. Comme quoi, l’amour est plus fort que tous les illuminés que porte cette Terre. C’est beau la jeunesse quand elle est insouciante comme ça.
La deuxième chose que j’ai aimé, c’est le rythme. Ça va vite, tellement vite que l’on se retrouve parfois à bout de souffle. Jeanne court et on court avec elle. Les phrases sont courtes, la psychologie à l’image du personnage qui ne réfléchit pas beaucoup. Sylvie Granotier nous a concocté un sprint de cent mètres … euh pardon … de cent pages.
Et le style de Sylvie Granotier est à l’avenant de ce personnage. Alerte, gai, rythmé, avec un leitmotiv, quand elle se retrouve dans une situation inextricable, qui est : « Je dois réfléchir ». Jeanne est une jeune femme qui agit avant de réfléchir. Ça se lit en un tour de main, mais c’est aussi le principe de cette collection, ça se déguste avec un sourire au coin des lèvres, et les situations s’amoncellent, toutes plus invraisemblables les unes que les autres. Mais l’humour de Jeanne m’a fait passer un bon moment.
Une lecture bien agréable, bien divertissante, sans autre volonté que de nous faire passer un bon moment. Pari réussi. Et en ce qui me concerne, il me reste à retrouver "Tuer n'est pas jouer" et à le remettre dans ma PAL pour bientôt.