Ce blog a pour unique but de faire partager mes critiques de livres qui sont essentiellement des polars et romans noirs. Pour me contacter : pierre.faverolle@gmail.com
Voici un sacré invité pour ce vendredi : Démosthène est un lecteur fou, capable de s’avaler un bouquin en une journée. En plus, il adore partager ses lectures et n’est pas avare de ses avis et commentaires. Quand je lui ai proposé ce roman, je ne savais pas s’il aimerait. Finalement c’est un coup de cœur pour lui à réserver à ceux qui ont le cœur bien accroché. Maintenant qu’il a créé son blog, je ne peux que vous conseiller d’aller jeter un coup d’œil sur http://blog-du-serial-lecteur.over-blog.com/ sur lequel vous aurez plein de bons conseils de lecture. Je lui laisse la parole :
Chris Carter est né au Brésil, d'origine italienne. Il a travaillé au bureau du procureur du Michigan
comme psychologue criminologue. Il a pu étudier de nombreux serial- killers. Il vit aujourd'hui à Londres, où il se consacre à l'écriture. Le Prix de la peur est son deuxième roman
publié en France.
L'année dernière, j'avais été attiré par la quatrième de couverture de son premier livre, "la marque du tueur". Je m'étais lancé dans la lecture de ce livre avec un certain plaisir. Les personnages étaient sympas, le tueur bien barge et cradingue, mais l'intrigue un peu légère ne m'avait pas convaincue entièrement. Cette année Chris Carter revient avec un nouveau livre et les mêmes flics, c'est donc avec plaisir aussi que j'ai lu ce nouvel opus. De plus, ce livre m'a été offert par Pierre, l'auteur du (très bon) blog Black novel et c'est avec une joie non dissimulée là aussi que je vous annonce que vous retrouverez cette critique sur son blog. http://black-novel.over-blog.com/
Quelques jours avant Noël, dans une église de L.A le cadavre d'un prêtre est retrouvé sur les marches de l’autel. Sa tête a été remplacée par celle d'un chien. En charge de l'enquête, le détective Hunter découvre qu'un cauchemar récurrent hantait le religieux : qu'on le décapite... Bientôt, les cadavres s'accumulent. Noyée ou brûlée vive, chaque victime meurt de la façon qu'elle redoutait le plus. Comment le tueur pouvait-il connaître leur angoisse?
Bon, je vous le dis, tout de suite, c'est un coup de coeur pour moi !!!!!
Le livre s'ouvre directement par la scène d'exécution du prêtre. Le fameux tueur parle avant sa mise à mort et la tension est déjà présente. Le prêtre est décapité et a une tête de chien plantée à la place de la sienne. Le meurtre est très violent et du sang recouvre une grande partie de l'autel, dans une sorte de rituel. On retrouve juste après Rob Hunter, ce flic plus que qualifié et quelque peu torturé déjà présent dans le premier opus de l'auteur. Il va se retrouver à gérer cette enquête épineuse avec en prime un nouveau collègue qui débute dans le métier et un nouveau chef, qui se trouve être une femme... Un deuxième meurtre arrive et prouve que le tueur est plus pervers. Attention aux personnes sensibles qui n'aiment pas trop les scènes gores. Là c'est du lourd. Je ne sais pas si Chris Carter s'est inspiré de choses vu à son taf, mais bravo pour l'originalité des meurtres ! Les chapitres son courts, très courts, jamais plus de quatre pages et ça donne un rythme au livre, ça va vite, très très vite. Les pages défilent à une vitesse folle sans rien voir. Les indices arrivent par ci par là afin de diriger les flics sur des pistes plus ou moins bonnes. Les meurtres continuent et les cadavres s'entassent. Tout est très bien ficelé, c'est intelligent et la tension est vraiment là jusqu'au bout. Pas d'essoufflement de l'histoire à aucun moment. Le final est lui aussi réussi et apporte son lot de révélations et bien sûr, de sang !
Chris Carter doit être un amateur de polar et de films de genre. On notera le nouveau flic qui s'appelle Hopkins et un autre Jack Kerley. Le premier vous parle surement mais peut-être pas le deuxième. Jack Kerley a publié deux livres en France ("le centième homme" et "collection macabre"). Son premier raconte un flic à la poursuite d'un tueur qui...eh oui décapite ses victimes. Et si vous ne connaissez pas ses livres sautez dessus, c'est du tout bon aussi :)
Pour moi, avec ce deuxième livre, Chris Carter rentre dans la cour des grands. C'est définitivement un auteur à suivre et je serais là pour son troisième livre !
"Ironique que la seule certitude de la vie soit la mort, vous ne trouvez pas? Peu importe ce que vous avez fait de votre, poursuivit-il, indifférent à sa victime qui saignait. Peu importe votre richesse, ce que vous avez accompli - vos relations, vos projets et vos espoirs. En fin de compte, la même chose nous arrive, à tous, et cette chose, c'est la mort. Mais ce qui fait la différence, c'est la façon dont nous mourons. Certaines personnes meurent naturellement, sans douleur, au terme d'un cycle naturel. D'autres souffrent de maldaies incurables des annés durant, luttant à chauque minute pour ajouter quelques secondes à leur misérable vie. Certains meurent très lentement, reprti-il d'une voix galciale. L'agonie peut durer des heures, des jours, des semaines de souffrances; si on sait s'y prendre, il n'y a quasiment pas de limites - vous le saviez?
Il se tut. Jusque-là l'homme enchaîné n'avait pas remarqué le pistolet à clous dans la main de son assaillant.
Et je sais exactement ce que je fais. Permettez-moi de vous le montrer.