Ce blog a pour unique but de faire partager mes critiques de livres qui sont essentiellement des polars et romans noirs. Pour me contacter : pierre.faverolle@gmail.com
Alors que la
revue Alibi vient de se voir décerner le prix Maurice Renault par l’association 813, voici donc mon avis sur le quatrième tome sorti il y a quelques jours maintenant. Globalement, la qualité est
toujours au rendez vous pour cette revue qui oscille entre polar et fait divers.
Intitulée Secrets d’état, on nous cache tout, on nous dit rien, je dois dire que le dossier m’a laissé perplexe au contraire du reste de cette revue. Tout d’abord, même si le titre a des relents de slogan électoraliste, même si les amateurs de politique fiction aiment penser à entretenir leur paranoïa, le contenu m’a laissé perplexe et donc m’a déçu. A la limite, j’aurais préféré que le dossier soit Polar et politique. Car il y a tant à dire sur les secrets d’état mais aussi rien à dire. Certes il y a bien un petit article sur Bob Woodward, mais cela n’a pas relevé, à mon avis, la valeur de ce dossier sur lequel on n’a rien à dire.
Ceci dit, le dossier ne fait que 20 pages sur les 150 que compte cette revue. Et quand les articles dépassent les 2 pages, cela devient franchement intéressant. En vrac, il ne faut pas rater l’interview de Lawrence Block (dont il faut vraiment que je lise des romans), le long et superbe article sur Olivier Marchal, ou bien la visite de Christchurch en compagnie de Paul Cleave.
Et là où on atteint le sommet de l’horreur, c’est l’article de Patrick Bard. Alibi nous offre un petit condensé de polar en sept pages, sauf que ce n’est pas de la fiction. C’est une enquête en bonne et due forme, racontée par un auteur gigantesque, un sommet dans ce numéro en ce qui me concerne.
Pour finir, les photographies sont superbes, les pages de publicité plus nombreuses (mais je peux me tromper), les experts nous livrent des articles toujours très intéressants et les critiques de polars sont toujours aussi tentantes. Je voudrais d’ailleurs signaler que, dans ces critiques, il est mentionné des romans dont on n’entend pas parler ailleurs, et ça c’est un bon point pour moi qui suis toujours à la recherche de livres à lire.
Ça s’appelle Alibi, c’est le numéro 4, et ça parle de la couleur noire glauque de notre société. C’est à lire. A noter que le site www.alibimag.com vient compléter le contenu de la revue et que vous devriez aller y faire un tour de ce pas.