Ce blog a pour unique but de faire partager mes critiques de livres qui sont essentiellement des polars et romans noirs. Pour me contacter : pierre.faverolle@gmail.com
Jérémie Guez, nous sommes quelques uns à le suivre depuis ses débuts, depuis Paris la nuit, tant ce roman était une évidence, tant il nous promettait la découverte d’un nouveau talent du polar français. Puis ce fut Balancé dans les cordes, un roman extraordinaire (et coup de cœur Black Novel), et Du vide plein les yeux qui cloturait la trilogie consacrée à Paris. C’est à un changement de décor que Jérémie Guez nous convie avec ce Dernier tigre rouge, dans la jungle indochinoise.
Le père de Charles Bareuil était légionnaire, lui aussi l’est devenu, mais pas pour faire comme lui. Pendant la deuxième guerre mondiale, la position trouble des communistes envers les nazis font qu’il a préféré immigrer en Yougoslavie pour combattre les Allemands. A la mort de sa femme Elena en Croatie, il décida de s’engager dans la légion étrangère. Et comme il est excellent tireur, il est devenu tireur d’élite, l’un des meilleurs d’ailleurs.
Il débarque en Indochine, dans une compagnie qui comporte des énergumènes de toute nationalité, et sa troupe est dirigée par un ancien nazi. Mais dans la légion, on laisse son pays au vestiaire. Bareuil découvre un pays où les gens sont passifs mais les ennemis partout. Entre les villageois et la jungle, il est difficile de savoir ce qui est le plus dangereux. Les légionnaires sont envoyés sur les fronts, là où on a besoin d’eux.
Alors qu’ils peuvent passer plusieurs jours sans altercations, les embuscades sont soudaines et très meurtrières. C’est lors de l’une d’elles que sa compagnie est décimée dans la jungle. Il rencontre alors un homme blanc qui combat aux cotés des Viet-Minh et lui laisse la vie sauve. Il va alors chercher à savoir qui est cet homme blanc qui combat aux cotés des Vietnamiens.
Il y a à la fois des changements et des similitudes entre ce roman et les précédents. Les changements, ce sont évidemment le décor, cette guerre dans un pays inconnu, ce danger permanent dans un paysage inconnu, cette impression que tous les habitants sont des ennemis. Et puis, il y a la guerre, ces moments d’attente, de stress dans l’attente d’une attaque, car même si les légionnaires sont les « envahisseurs », ils sont plus en situation de défense face à un danger qu’ils ne voient pas mais qu’ils redoutent.
Les similitudes, ce sont surtout dans les portraits d’hommes, dont Charles Bareuil, cette façon qu’a Jérémie Guez de détailler sans lourdeur la psychologie humaine. Il y a un excellent équilibre entre les scènes de bataille et les moments plus calmes et ils sont tous aussi réussis les uns que les autres. C’est un roman qui m’a beaucoup fait penser à des films tant le style est visuel, plus direct, moins poétique.
Vous ne pouvez pas vous imaginer ma joie de lire ce roman, de me dire que je dois continuer à vanter les talents de cet auteur. Car ce roman est une franche réussite avec ses personnages formidables, ses scènes de bataille fulgurantes et ses moments de calme stressants. Un inédit au format poche, quand, en plus, c’est signé Jérémie Guez, ça ne se rate pas !
Hahahaha, j'espère trouver le temps pour lire ma terrible PAL qui doit faire dans les 600 titres, maintenant...
P
Pierre FAVEROLLE
11/06/2014 06:33
je suis sur que tu vas trouver le temps après ton mois anglais
C
Claude LE NOCHER
09/06/2014 18:20
Salut Pierre<br />
J'ai eu le plaisir de rencontrer l'ami Jérémie Guez à Saint-Malo samedi dernier. Il peut être légitimement fier de ce 4e roman, pas de doute selon moi. Amitiés.
Excellent cher papou. Tu m'en diras des nouvelles <br />
Amitiés
L
La Petite Souris
09/06/2014 11:04
j'ai lu les trois précédent et tu sais combien je les ai aimé ! comme je le disais à l'époque, j'attendais maintenant de voir Jerémie Guez dans un autre registre, un autre univers. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il pousse sa plume jusqu'en Asie, en remontant le cours de l'histoire. j'ai hâte de lire ca car à mon avis ca doit être sacrément différent de ce qu'il a pu écrire jusqu'ici. J'aime ces auteurs qui surprennent leurs lecteurs et ne les enferme pas dans une routine ronronnante ! Amitiés