Première de mes lectures pour Polar SNCF 2010, voici donc ce Trafic sordide. Si le titre me parait un peu bizarre, c’est
surtout le sujet qui me l’a fait choisir.
L’inspecteur Jian est chinois. Il reçoit un appel au secours de sa fille, qui fait ses études en Angleterre. Il décide de partir à sa recherche à titre privé, dans un pays dont il ne connaît rien. En effet, il ne parle pas Anglais. Il est issu d’une famille aisée. Ding Ming est un clandestin. Il débarque en Angleterre pour travailler dans le ramassage des coquillages. On le sépare de sa femme, dont on lui dit qu’elle va travailler au ramassage des fleurs. Il parle un peu Anglais, et est issu d’une famille pauvre. Son but est de ramasser de l’argent pour ensuite retourner au pays. Les deux hommes vont se rencontrer et s’allier dans leur recherche d’un membre de leur famille.
Comme je le disais plus haut, le sujet m’a plu. Il est dit sur la quatrième de couverture que l’auteur lève le voile sur un commerce sordide, plus lucratif que celui de la drogue : l’exploitation des migrants. Si le sujet est bien traité, j’ai surtout été surpris par la forme : Des chapitres ultra courts (entre deux et quatre pages), un style passe partout mais qui a l’avantage de se lire vite, et des sujets tout juste abordés, parsemés par ci par là.
Je m’explique : Jian débarque en Angleterre. Il ne connaît ni la langue, ni le pays. Il y a de quoi montrer son étonnement face à la ville occidentale, face au mode de vie qu’il croit comprendre. Là, Simon Lewis se contente de donner quelques détails, comme des publicités affichées dans la rue. Mais même là, les publicités comportent des jeunes femmes asiatiques.
De même, lorsqu’il prend le bus, il se pose des questions sur la façon d’acheter un billet, mais rien sur les stations. Rien non plus sur la façon de traverser la rue, alors qu’ils roulent à gauche.
Le sujet du dépaysement aurait pu être mieux abordé et donc nous immerger mieux dans cette histoire. Je ne peux pas dire que j’ai été déçu. J’ai lu ce livre très vite, car au final il se révèle très court, mais j’ai surtout une impression d’inachevé, ou plutôt que l’auteur est passé à côté d’un livre qui aurait pu être plus marquant que cela.
Cela en fait un bon roman mais seulement un bon roman. Son roman avait un potentiel pour en faire un livre génial : Un sujet original avec plein de sujets annexes. Mais il en ressort à mon goût un bon roman agréable à lire mais qui risque d’être aussi vite oublié qu’il a été lu.
Mic 26/03/2010 17:36
Pierre faverolle 27/03/2010 07:47
Michel 25/03/2010 21:13
Pierre faverolle 26/03/2010 06:43