Mona Cabriole est de retour. J’avais lu deux épisodes peu convaincants avant d’apprécier celui de Antoine Chainas intitulé Six pieds sous les vivants. Celui-ci se révèle un
roman policier distrayant.
Paris 11ème arrondissement − 132, bd Richard Lenoir − 4 heures du matin, on retrouve le cadavre de Clotilde Seger dans le lit de Basile Winkler, le chanteur de Surface Noise, groupe de rock français couronné de deux disques d’or. La rock star clame son innocence sans expliquer la présence du corps de cette fille de 20 ans à son domicile.
Mona Cabriole, journaliste au Parisnews, un magazine d’investigations sur Internet, vient de rompre avec Julien, car elle vient d’apprendre que sa femme est enceinte. Elle n’accepte pas d’être en concurrence et se complait dans sa solitude malheureuse. Son rédacteur en chef l’appelle alors pour qu’elle se lance sur l’affaire Winkler.
Elle apprend rapidement qu’il venait d’inviter chez lui le groupe Womanizer, et qu’il a eu l’air surpris de trouver le corps de Clotilde dans son lit, en état de décomposition. Lors de la conférence de presse de la police, elle rencontre l’avocat de Winkler qui l’engage comme enquêtrice. Il lui dit que le corps de Clotilde a été amputé de ses organes vitaux. La police voit en Winkler le suspect idéal, Mona doit donc trouver le coupable pour qu’il soit libéré. Mais est-il vraiment aussi innocent qu’il le dit ?
Tout le roman repose sur le personnage de Mona Cabriole. Cette jeune femme moderne à la recherche de l’amour mais qui ne veut pas s’engager, qui n’est pas jalouse mais exclusive, et qui boit pour oublier ou qui se jette à corps perdu dans le boulot pour ne pas retrouver son lit trop froid. Par rapport aux épisodes précédents, cela me semble être du classique mais je ne les ai pas tous lus pour être plus affirmatif.
Quant aux autres personnages de l’histoire, son amie Clara est quasi absente et donc se retrouvent au premier plan l’avocat de Winkler et les différents membres des groupes de rock. Et là, on aurait aimé plus de face à face avec Winkler. Ceci dit, l’intrigue est bien ficelée, dévoilant le meurtrier un peu tôt à mon goût, mais cela se lit avec plaisir.
Enfin, j’ai trouvé le style agréable, avec une utilisation des mots qui cherche avant tout l’efficacité et la rapidité, comme le fait que les chapitres soient courts. Tout est fait pour donner de la célérité ou du moins une impression de vitesse, ce qui colle bien avec le sujet, puisqu’il faut sortir Winkler de prison rapidement étant donné ses tendances suicidaires. Onzième parano s’avère un roman bien agréable à lire au moment où les températures en soirée nous poussent à lire de bonnes histoires policières sans autre prétention que de raconter une hsitoire.