Ce roman est
arrivé dans ma boite aux lettres, par hasard, enfin presque, et je recevais le lendemain un mail me présentant le livre. Bizarre qu’ avec un sujet sur la pornographie, il soit arrivé là. En fait,
il s’agit d’un roman noir, plutôt bon, mais à réserver à un public adulte.
Angie Rebellini mit du temps à trouver sa voie. Il fit un petit passage dans la banque, avant de créer son groupe de rock underground puis sexreporter, écrivant des articles sur les films pornographiques en tournage, ou interviewant les stars du domaine. Pas facile de faire son trou, dans ce milieu. Le phénomène qu’il voit venir, c’est le Gonzo. Des amateurs ou des professionnels improvisent des scènes hard qui sont filmées et postées sur Internet. C’est selon lui la nouvelle révolution du sexe.
Ses deux comparses Lola Joy et Isidore Violette-Gastinger (IVG) sont deux hardeurs qui font du Gonzo. Angie en profite pour les suivre et faire des photographies pour son magazine. C’est alors que son employeur, Fez, le pape du porno, va lui proposer de suivre le tournage de Douglas Pean, un pur obsédé, qui va se dérouler dans le sud de la France.
La situation va rapidement dégénérer, alors qu’entrent en scène des actrices venues de l’est, des serbes, des gendarmes et des gitans. Ce gigantesque quiproquo presque vaudevillesque va se terminer dans une scène apocalyptique avec des dégâts à la clé, dont peu en sortiront indemnes.
Je dois dire que j’ai été agréablement surpris de suivre ces aventures de Angie, par son style agréable et humoristique quand il faut, et par ces personnages haut en couleurs. Le contexte, très porté sur le sexe, confirme ce dont on se doute : sex, drug & rock n’roll. Cela permet aux auteurs de montrer comment ces films se font, les pauvres filles de l’est qui font cela pour gagner plus d’argent que dans leur pays, et les producteurs qui s’en mettent plein les bourses, en se les vidant.
Si ce roman ne va pas révolutionner le genre du polar, car c’en est un, il ressemble à un road movie, avant de s’engager dans une veine plus amusante où tout le monde va se retrouver dans une villa pour un final sanglant. Evidemment, les scènes sont crues, explicites, mais il n’y a pas de quoi lire tout ça de la main droite, tant le but est de montrer des gens au travail (sic). D’ailleurs, l’auteur le dit : « Le tournage d’un film pornographique est barbant ».
Bref, voilà une lecture surprenante, plaisante, qui nous montre une facette bien peu
ragoutante, pour satisfaire un certain nombre de personnes, dans un format polar dont je retiendrai surtout une fin à la fois amusante et son coté gentiment anarchique, à la façon d’un western
déjanté. A noter une préface de Jean Pierre Mocky en forme d'interview où il apparait tel qu'on le connait, et une bonne postface de AH.Benotman.
Marie-Rose 10/07/2012 11:37
Pierre faverolle 10/07/2012 21:54
gridou 10/07/2012 09:32
Pierre faverolle 10/07/2012 21:46
Claude LE NOCHER 10/07/2012 06:41
Pierre faverolle 10/07/2012 21:45
Lystig 09/07/2012 21:47
Pierre faverolle 10/07/2012 06:27
dewilde 09/07/2012 15:18
Pierre faverolle 09/07/2012 21:43
Oncle Paul 09/07/2012 15:16
Pierre faverolle 09/07/2012 21:39
Foumette 09/07/2012 09:40
Pierre faverolle 09/07/2012 21:36
Lystig 09/07/2012 06:35
Pierre faverolle 09/07/2012 21:35
Lystig 08/07/2012 22:09
Pierre faverolle 09/07/2012 06:33
Sharon 08/07/2012 20:35
Pierre faverolle 08/07/2012 21:04