Ce roman a été encensé par Bernard Poirette, qui tient la rubrique C’est à lire le samedi matin à 8H20 sur RTL, disant que c’était un pur joyau noir et à partir de ce moment là, il me fallait forcément le lire.
Quand j’ai ouvert le livre, je me suis aperçu que le premier chapitre faisait quatre page et ne comprenait qu’un seul paragraphe. Et là, je me suis dit que ça allait être une mauvaise pioche … jusqu’à ce que je le commence. On y lit à la première personne la planque de Santiago Quenones, sous une voiture qui attend un gang de braqueurs. Il est mal placé, est serré, stressé et a des crampes. Il a peur, et ne veut pas tuer quelqu’un aujourd’hui. Puis, il pense à sa compagne Marina qui, à cette heure matinale, doit se lever, aller à la douche, pour aller travailler. Puis, tout s’accélère. Les braqueurs sortent, une course poursuite s’engage. Mais la distance est trop grande, il va falloir utiliser son flingue. Doit il tirer dans les jambes, ou dans le bras. A cette distance, c’est risqué. Et dire que Marina ne se doute de rien ! Dans une ruelle, il tire et atteint le braqueur au cou.
Au bout de quatre malheureuses pages, le décor est planté. Le personnage principal est bigrement humain, réel, et le lecteur que je suis, finit ce premier chapitre à bout de souffle, épuisé par la course imposée par Boris Quercia. Et cela va durer cent cinquante pages, serrées comme un expresso. Avec un style expressif et efficace, Boris Quercia parvient à nous plonger dans le quotidien des Chiliens, mais aussi dans le quotidien des policiers. Et cela marche parce que l’on croit à ce personnage, on s’attache à lui, et on a envie de le suivre.
De toute évidence, Boris Quercia a lu les auteurs américains, les plus grands d’entre eux, et il a transposé leur univers dans le sien, mais il s’est surtout approprié les Hard-Boiled, leurs intrigues, leurs personnages, leur univers, tout en se démarquant par son univers propre et son style. L’ensemble est une formidable réussite, où, outre Santiago, on y rencontrera une femme fatale, des tueurs qui en veulent à Santiago, des pourris de toutes sortes.
S’il n’y avait que cela, ce serait un très bon polar. Là où il dépasse le genre, ou du moins, là où il se démarque, c’est dans les petites remarques subtiles sur l’état de la société chilienne, qui font que ce roman devient fort. De la violence continue à laquelle les habitants sont obligés de s’habituer et de s’adapter à la corruption généralisée, tout cela est passé en revue dans l’intrigue sans que cela ne soit réellement le sujet premier du roman. Un exemple : il est hallucinant que les policiers soient réduits à de la chair à canon, voire même à des cibles pour des tueurs qui peuvent trouver leurs armes chez le marchand du coin.
Encore une fois, les éditions Asphalte ont découvert un formidable auteur, qui nous écrit là un formidable premier roman noir, un vrai polar condensé, comme on aimerait en lire plus souvent. Je n’aurais qu’un conseil, allez dans une librairie, lisez le premier chapitre et vous tomberez sous le charme de cette plume exceptionnelle. Bernard Poirette sur RTL disait : « Ça fait du bien de lire ça : court, net et sans bavure, c'est un petit bijou tout noir venu de l'autre bout du monde. » Je n’ai qu’une chose à ajouter : C’est une petite perle noire à ne pas rater. Coup de cœur !
Ben dis donc ça à l'air bougrement efficace comme écriture ! Oui je vais t'écouter et le chercher ce roman noir !!! Tu as réussi à encore me donner envie ... j'en peux plus !!! Mais merci hein !!
Il n'y en a qu'un pour s'appeler comme ça ! Parlons en de ce petit polar qui est un grand roman !
L
la couille de loup
19/03/2014 14:36
demain je publie un entretien, comme toi je l'ai mis en coup de cœur<br />
la bonne nouvelle c'est qu'il va y en a voir un autre<br />
hey wollump, je te l'envoie ? tète d'âne d'unwalkers ^^
P
Pierre FAVEROLLE
17/03/2014 20:55
il va te plaire celui là. J'en suis sur !
W
wollanup
17/03/2014 08:09
Tout le monde semble vraiment enthousiaste à propos de ce roman mais tu dois être aussi le plus chaleureux. Ma pôôôvre PAL!
hey, tu n'as plus qu'à te mettre au boulot ... euh ... à le lire !
M
mimipinson
16/03/2014 22:00
Je l'ai lu aussi.... et je fais une confiance, presque aveugle à Bernard Poirette. J'évite parfois de l'écouter pour m'éviter de grossir ma pile à ire, c'est dire...<br />
http://leblogdemimipinson.blogspot.fr/2014/02/les-rues-de-santiago.html
2014 est généreuse avec moi. 3 mois et 3 coups de coeur. Sans oublier des chouchous à propos desquels je suis enthousiaste, très enthousiaste, voire plus et encore, c'est rien de le dire. Bref, Celui ci, tout amateur de polar doit le lire, c'est tout simplement parfait ! Amitiés
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Le blog de Pierre Faverolle
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Ce blog a pour unique but de faire partager mes critiques de livres qui sont essentiellement des polars et romans noirs. Pour me contacter : pierre.faverolle@gmail.com